Municipales 2020 : Rodolphe Alexandre demande le report

Mercredi 10 juin, Rodolphe Alexandre, le Président de la Collectivité Territoriale de Guyane a adressé un courrier au Premier Ministre Edouard Philippe. Au regard de la situation sanitaire, il demande le report  du second tour des élections municipales prévu le 28 juin.
 
« Une nécessité ». C’est en ces termes que Rodolphe Alexander a défendu sa demande de report du second tour des élections municipales. Une décision motivée par « la phase de croissance quasi-exponentielle » que connait aujourd’hui l’épidémie de Covid-19 en Guyane. Avec une « dissémination des cas en tous points du territoire » ajoute le président de la collectivité territoriale.
Face à cette situation, Rodolphe Alexandre souligne la mise en place du bouclier anti-Covid avec, en particulier, une généralisation du couvre-feu à l’ensemble du territoire.

Rodolphe Alexandre, Président de la Collectivité Territoriale de Guyane

« Dans de telles circonstances, il m’apparaît difficilement envisageable de maintenir le second tour des élections municipales à la date du 28 juin prochain en Guyane » 


Une décision soutenue à l’unanimité par l’ensemble des membres du comité scientifique composé de médecins, chercheurs et épidémiologistes.
Sept des 22 communes de Guyane sont concernées : Rémire-Montjoly, Matoury, Roura,  Awala-Yalimapo, Iracoubo, Papaïchton et Saül.
Rodolphe Alexandre estime « incohérent, voire déraisonnable, d’appeler les personnes concernées à se déplacer en masse pour aller voter, alors que nous n’avons de cesse dans le même temps de multiplier les appels à la population à limiter ses déplacements ».
Le président de la CTG, dont l’hémicycle se compose de nombreux élus municipaux, se dit « conscient que le maintien en poste encore plusieurs mois de maires fragilisés par des résultats au premier tour parfois défavorables est quelque chose de très problématique ».
Cependant, insiste-t-il, « l’inconfort d’une telle situation ne saurait en aucun cas justifier que l’on fasse prendre des risques pour leur santé à nos concitoyens ».
Lundi, le conseil scientifique national qui seconde le gouvernement, a autorisé avec beacoup de prudence la tenue du second tour des municipales, tout en soulignant, «l'importance des risques particulièrement élevés associés à la campagne électorale» pour Mayotte et la Guyane, où le virus circule activement. Le conseil doit donner un nouvel avis le 14 juin.