L'incident rapporté hier à la sortie des classes de l'école Maurice Bayeron, où une enseignante aurait été enlevée par deux hommes armés, continue de susciter de nombreuses interrogations. Selon les derniers éléments, l'enseignante aurait été contrainte de monter dans sa voiture, où, éventuellement, deux enfants l'attendaient.
Il est supposé que les agresseurs auraient obligé l'enseignante à se diriger vers un distributeur automatique de billets. Sur le chemin, elle aurait potentiellement eu la possibilité de laisser les enfants près de leur domicile. Par la suite, l'enseignante aurait été forcée à retirer une somme d'argent, estimée à environ 500 euros.
Les ravisseurs auraient ensuite exigé d'être conduits au lieu dit “La Glacière”. Ce site est connu comme un point de départ pour des traversées fluviales vers le Suriname, mais cette information reste, elle aussi, à confirmer.
Un enregistrement audio, partagé sur les réseaux sociaux, sème le doute quant aux faits rapportés initialement, évoquant la possibilité d'un enlèvement pour réglement de compte.
Cette information, tout comme le reste des événements rapportés, est actuellement traitée avec prudence par les enquêteurs de la Gendarmerie de Saint-Laurent-Du-Maroni.
La réaction de la communauté éducative
La réaction de la communauté enseignante a été immédiate. Ce mardi 9 janvier, les cours ont été suspendus, manifestant ainsi leur solidarité envers leur collègue victime et pour exprimer leur préoccupation de l'insécurité aux abords de l'établissement. Une réunion de crise a rapidement été organisée, réunissant les représentants du rectorat, l'élue déléguée aux affaires scolaires et des membres du corps enseignant. L'objectif était de discuter des mesures à adopter face à la vulnérabilité sécuritaire de l'école, située à proximité d'une zone réputée pour sa délinquance.
Les discussions ont mis en lumière la nécessité d'améliorer la sécurité autour de l'école, en particulier la réparation de l'enceinte endommagée à l’arrière de l’établissement et le renforcement de la présence de gardiens, actuellement absents à 15 heures.
L'élue déléguée aux affaires scolaires de la ville a assuré que des mesures étaient en cours pour remédier à ces failles de sécurité. En attendant, le rectorat a établi une cellule de crise pour apporter un soutien psychologique aux enseignants. Les 530 élèves de l'école n'ont pas eu cours aujourd'hui mais ont été pris en charge en toute sécurité. Les parents ont été prévenus et invités à venir chercher leurs enfants durant la journée. Les cours reprendront demain, dans un climat apaisé souhaité par les parents d’élèves et les enseignants.