Où sont les masques ?

A la recherche des masques en Guyane.
Annoncés par les commerçants et les autorités, les masques ne sont pas encore vendus partout en Guyane.

Etat des lieux

Pas plus de quatre masques par personne, distribués en caisse. Dans un hypermarché de l’île de Cayenne, un lot de masques réutilisables est aussi accessible aux clients mais seulement depuis ce mercredi 20 mai. Une cliente commente :

J’ai acheté juste une boite pour essayer, et puis après on verra. Il faut d’abord voir ce que c’est, après s’il faut se ravitailler je reviendrai en chercher.

Le Groupe U affirme vendre ses masques à prix coûtant. Sa direction a fait face à d’importants retards. 30 000 masques lavables ont été réceptionnés. Sidi Benaissa, le  directeur d’exploitation rappelle :

On les attendait déjà la semaine dernière. J’avais annoncé jeudi, vendredi au plus tard. Bon, ça n’a pas été embarqué par Air France parce que, malheureusement, les vols sont limités. Heureusement, nous les avons reçus hier et puis nous avons prévu une nouvelle livraison la semaine prochaine. Là, on a reçu 30 000 masques, et il y a 30 000 masques qui arrivent la semaine prochaine ».

L’exploitant de l’hypermarché Carrefour à Matoury, le groupe Bernard Hayot, explique avoir également proposé des masques réutilisables à ses clients, mais l’ensemble du stock a été vendu en quelques jours.

Une pénurie qui sévit aussi dans les pharmacies

La livraison d’un lot dans une pharmacie en Guyane reste un évènement alors que le coronavirus circule depuis au moins deux mois et demi.
Liliane Pognon, coprésidente du syndicat des pharmaciens de Guyane précise :

On retrouve le sourire. C’est Chronopost qui me livre des masques réutilisables.

Un mois d’attente avant d’obtenir ce carton de masques lavables, destinés au grand public.
En parallèle, les pharmaciens distribuent aux professionnels de santé libéraux des stocks d’Etat, en quantité limitée.

Et parfois inutilisables !

Le coronavirus est présent en Guyane depuis début mars. Après deux mois et demi de circulation du virus, l’approvisionnement en masque reste donc clairement insuffisant.