Entre la réserve naturelle de l'Amana et la plage de Yalimapo, la nouvelle station de recherche de l'ouest guyanais se veut aussi discrète que son environnement, tout reste à découvrir dans ce riche bassin de vie avec des pratiques culturelles diverses.
Ce nouveau bâtiment pourra accueillir près d'une vingtaine de personnes, essentiellement des chercheurs pour des missions variées en accord avec les enjeux du territoire. Jean-Paul Fereira, maire de la ville d'Awala-Yalimapo :
"Nous avons un dispositif d'enseignement bilingue à Awala-Yalimapo à parité horaire entre le français et le kalin'a. Ces résultats de recherche nous permettrons demain, comme cela a déjà été le cas avec d'autres anciennes recherches, d'appliquer directement ces résultats dans l'enseignement pour les enfants par exemple..."
Cet espace aura également pour mission d'accueillir les étudiants doctorants dans le cadre de leurs travaux. L'idée est aussi d'établir un lien plus fort avec la population et les élus locaux, explique Mathieu Entraygues, délégué territorial de l'Office français de la biodiversité :
"C'est un des défis d'essayer de conjuguer le temps long de la recherche avec le temps court de l'aménagement du territoire... l'enjeu principal et global c'est de décloisonner le milieu de la recherche pour qu'il soit plus près de la vie socio économique des acteurs locaux... que la recherche entende les questionnements sur le territoire et tente d'y répondre..."
Ce bâtiment est attendu depuis plus de 20 ans par les pionniers de la recherche sur l'ouest, il aura fallu près de 600.000 euros pour qu'il sorte de terre. Il sera aux avants postes du grand projet de la commune : le réensablement de la plage de Yalimapo qui nécessite des études approfondies sur son impact.