Dans une lettre ouverte, des enseignants du collège Gran Man Difou de Maripasoula font part de leur "inquiétude, tristesse et colère" après le suicide d'une élève de l’établissement la semaine dernière.
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De la tristesse, de l’inquiétude mais aussi de la colère. Dans une lettre ouverte, les enseignants du collège Gran Man Difou de Maripasoula tirent une nouvelle fois la sonnette d’alarme après le suicide d’une élève de l’établissement la semaine dernière.
Sur le plan pédagogique, les enseignants pointent aussi du doigts des "carences pour un établissement classé en REP+". Les enseignants déplorent "l’absence d’infirmière scolaire le week-end", mais aussi "le manque d’une vraie politique de transport scolaire qui oblige la majorité de ces élèves, âgés de 10 à 15 ans, à ne rentrer voir leur famille qu'une fois par mois".
Pour le moment, le rectorat et la CTG n’ont pas donné suite à ce courrier.
Vague de tentatives de suicide
Un drame qui a "fortement impacté l'ensemble de l'équipe éducative". "Cet événement nous a replongé deux ans auparavant, lorsqu'une vague de tentatives de suicide (dont une réussie) avait déjà sévi au sein de la jeunesse de la commune", écrivent les enseignants qui interpellent le Recteur de l'Académie de Guyane et le Président de la Collectivité Territoriale de Guyane.Des carences
"Nous avons pu prendre conscience avec amertume qu'en matière de gestion et prévention du mal être des adolescents rien n'a avancé depuis cette époque", poursuivent les enseignants. Selon eux, "l'aide psychologique sur la commune reste insuffisante, et un psychologue scolaire se fait toujours attendre au collège".Sur le plan pédagogique, les enseignants pointent aussi du doigts des "carences pour un établissement classé en REP+". Les enseignants déplorent "l’absence d’infirmière scolaire le week-end", mais aussi "le manque d’une vraie politique de transport scolaire qui oblige la majorité de ces élèves, âgés de 10 à 15 ans, à ne rentrer voir leur famille qu'une fois par mois".
Des réponses
"Certes tout ceci n'est pas la cause directe du suicide de notre élève, mais nous devons admettre que cet environnement (…) rend difficile l'épanouissement de nos jeunes et ne permet pas d'apporter l'aide nécessaire à ceux qui sont en détresse", concluent les enseignants qui espèrent des "réponses nécessaires afin d'éviter de nouvelles victimes".Pour le moment, le rectorat et la CTG n’ont pas donné suite à ce courrier.