Quartier haïtien, route des Malgaches à Saint-Laurent. Un village informel où vivent beaucoup de personnes en situation précaire et souvent coupées du monde médical car sans papiers. Pour les aider à bénéficier de soins, la PASS, la Permanence d’Accès aux Soins de Santé mobile du Centre Hospitalier de l'Ouest Guyanais s'est établie dans cette maison pour une matinée.
Derrière un rideau, deux infirmières et un médecin dispensent des soins gratuits car pour certains patients, les ruptures de soins représentent un risque pour leur santé. Ils reçoivent des patients atteints de maladies chroniques, hypertendus, diabétiques et doivent s'assurer qu'ils prennent leurs médicaments.
Une patiente en situation irrégulière n’a pas vu de médecin depuis longtemps. Elle est venue faire un contrôle :
"Je suis venue consulter pour voir comment je vais. Ça fait longtemps que je n'ai pas vu de médecin. Ils m’ont fait une prise de sang et ils m’ont demandé de revenir pour que je puisse récupérer mes résultats."
De l’autre côté de la salle, les patients peuvent faire leurs démarches d'accès aux droits, aidés par des médiateurs et une assistante sociale. Ils doivent les accompagner dans leurs démarches administratives comme cela est le cas pour un salarié qui rencontre quelques problèmes avec sa couverture sociale.
Tout le parcours des patients est suivi grâce au passeport de santé mis en place par la PASS de Saint-Laurent, il y a 1 an. Il s'agit de faciliter le travail des équipes.
La PASS fait des consultations une fois par mois dans différents quartiers de Saint-Laurent. Il y a une permanence fixe à la PMI, le mardi et le jeudi au Village chinois.
En 2022, près de 6000 usagers se sont rendus à la PASS. Un chiffre en augmentation chaque année