Ce 2 mars est la journée mondiale du livre, elle s’intitule « The world Book day ». Elle est principalement célébrée au Royaume Uni et invite les personnes à organiser des événements divers autour de la lecture. Une centaine de pays ont adhéré au principe. Elle s’ajoute à la journée mondiale du livre et du droit d’auteur célébrée le 23 avril.
C’est aussi l’occasion de s’intéresser aux activités de la librairie "Le Toucan", la seule qui dessert les lecteurs de l’ouest guyanais. Lorsqu’elle a été créée en 2003, la librairie Le Toucan se trouvait dans l’hôtel du même nom. C’était alors une petite librairie que dirigeait Judith Convert aidée de son époux.
À Saint-Laurent, il y a eu au total cinq librairies mais vingt et un ans après il ne reste que la librairie Le Toucan où travaillent maintenant dix personnes car l'établissement est parvenu à fidéliser sa clientèle.
« Nous disposons d’un important rayon jeunesse, évidemment des bandes dessinées, des mangas, les poches, lune section de livres de Guyane. Ce sont les livres jeunesse qui fonctionnent le mieux puis les livres de poches tous genres confondus mais les genres fantastique et new romans sont tout de même très appréciés. Les mangas et les romans policiers sont aussi très populaires.»
Avec le temps, la librairie a réussi à se diversifier, il y a aussi un rayon papeterie ce qui permet de maintenir l’activité. Par ailleurs, la librairie est aussi impliquée dans activités culturelles organisées par la ville.
Des rencontres avec les auteurs sont aussi organisées il est, notamment, prévu que l'écrivain Jean-Claude Mounkala soit en signature au mois d’avril pour son dernier roman « Les enfants de la misère ». Si les livres jeunesse rencontrent le succès d'autres ouvrages aussi et parmi les plus demandés et vendus on retrouve :« Parlons Mawinatongo le taki-taki revisité » coécrit par l’écrivain Joël Roy et l’association Mama Bobi.
Un bémol : les fortes contraintes pour acheminer les livres
Si la libraire a trouvé un rythme de croisière dans son fonctionnement, elle rencontre néanmoins des difficultés notamment pour l’acheminement de sa marchandise :
« Acheminer des livres par avion cela prend au minimum trois semaines lorsque l’on veut bien nous prendre nos commandes. Les livres ne sont pas prioritaires sur les vols et par bateau cela prend au minimum deux mois. Cela handicape notre activité, les clients en pâtissent. Les commandes effectuées sur internet par les clients arrivent plus rapidement, le commerce en ligne nous fait énormément de mal. »
Sur un autre plan Judith Convert se heurte à la problématique du manque de personnel qualifié localement. La gérante a fait appel à des professionnels extérieurs mais ils ne restent pas. La seule solution serait que des jeunes soient formés sur place.