Au pied du manguier centenaire du Camp de la Transportation à Saint-Laurent, une vingtaine de collégiens impatients et curieux sont accueillis par des guides. Ils sont là pour un voyage unique à travers le temps : une immersion dans les archives municipales. Pour cette occasion spéciale, le service dédié a orchestré une multitude d'ateliers, rendant accessible l'exploration de ce trésor patrimonial aux jeunes de la ville.
Après la première étape de cette exploration "sous le manguier", les élèves ont été plongés dans l'histoire de leur ville à travers une présentation mettant en contexte l'importance des archives. Ces dernières, plus que de simples documents, incarnent en effet la mémoire collective de Saint-Laurent.
Ensuite, direction le Centre d'interprétation de l'architecture et du patrimoine (CIAP). Au programme : une visite guidée pour comprendre l'importance de la préservation et la transmission de notre histoire. "Les archives ne sont pas que de simples documents poussiéreux. Dans le CIAP, on peut y voir des objets exposés pour le public. Parmi ces objets figure la représentation en miniature de la fameuse guillotine servant autrefois à décapiter les bagnards condamnés à mort. Ces objets sont la mémoire de notre ville", explique un guide au groupe d'élèves attentifs.
Dans la salle obscure des microfolies, un autre groupe d’élèves assiste à une projection de cartes postales projetées sous la forme d'un film pédagogique. Les collégiens ont ainsi pu voyager dans le temps pour découvrir la ville de Saint-Laurent à l’époque du bagne.
Pour conclure cette journée riche en découvertes, les élèves ont eu l'opportunité d'observer le labeur quotidien des gardiens de notre patrimoine et de comprendre la portée cruciale de leur mission. Par le biais d'un atelier interactif, ils ont eu l'occasion de se glisser dans la peau d’un archiviste et d'apprendre à classer ou à retrouver une archive sous le regard vigilant du personnel du service. Les questions fusant de part et d'autre, les collégiens ont pu interagir et ainsi mieux cerner le rôle essentiel de ces "gardiens de la mémoire".