Le plan blanc déclenché au CHOG : le nombre de patientes en service maternité explose

le CHOG
Le CHOG a déclenché le plan blanc pour faire face à un nombre important de patientes au service maternité  et neonatalité. Un appel est lancé à tous les personnels ayant une expérience en pédiatrie ou néonat. Une situation inédite.
Le CHOG (centre hospitalier de l'ouest guyanais) a déclenché  ce week end, le plan blanc pour faire face à un nombre important de patientes au service maternité et néonatologie.
Un communiqué de presse l’annonce et surtout lance un appel à tous les personnels ayant une expérience en pédiatrie ou néonat pour faire face à un débordement permanent  des capacités en lits et en personnels dans les unités de néonatalogie. Les frais de transport et d’hébergement sont pris en charge. L’ouest Guyanais connait une tension régulière en matière de naissances.
 

3000 accouchements par an

Le CHOG de Saint-Laurent du Maroni
La maternité du CHOG est l’une des plus grosses de France avec ses 3000 accouchements par an. Ce qui correspond au rythme de travail d'une grosse unité d’un CHU de l’hexagone dans une ville de plus de 1million d'habitants. L’appel est donc lancé aux infirmières, puéricultrices, sages femmes du territoire metropolitain pour prêter main forte aux équipes de Saint-Laurent du Maroni.
D’autres leviers seront également activés comme le rappel des personnes en congé, ou un appel à l’aide de la réserve sanitaire.  
 

Un afflux important du Surinam

Une situation qui ne surprend pas au vu de la démographie galopante de la ville de Saint-Laurent du Maroni, mais aussi des flux importants de patients venant du pays voisin le Surinam. La moitié des accouchements de la maternité concerne des femmes surinamaises  malgré la construction d’un hôpital à Albina la ville frontalière face à Saint-Laurent, un hôpital censé désengorger le CHOG.


Une première

Vue plongeante sur l'accueil
Une situation qui dure depuis de nombreuses années, mais le déclenchement d’un plan blanc est une première.
Quelles en sont les raisons ? Plusieurs hypothèses : un manque d’anticipation ou des flux migratoires en augmentation malgré la fermeture des fronti7res ? Ou est-ce juste le résultat de plusieurs mois de confinement ? Quoiqu'il en soit la  situation que traverse aujourdhui le CHOG, nous rappelle cet éternel débat délicat qui crée des crispations sur un statut spécifique en matière de droit du sol à Saint-Laurent du Maroni.
Une situation complexe et inquiétante. D’autant plus que la Guyane n’est pas à l’abri d’une 2 eme vague de Covid
Le reportage de Myriam Maéva Ponet :