Le gouvernement Guyanien a assoupli ses lois migratoires pour permettre aux Venezuéliens d’être accueillis dans le pays.
Certains sont hébergés au presbytère de la Brichdam Cathédrale où une organisation humanitaire tient une permanence : « Le Venezuelan Support group » . L’organisation aide les réfugiés à obtenir des visas.
Winifer Sanchez de l'Organisation VSG Venezuelan Support Group explique :
"Notre objectif principal est de délivrer des informations à toute la population Vénézuélienne sur les papiers pour être régularisé au pays. Beaucoup de venezueliens se retrouvent au bout de six à sept mois en situation irrégulière et travaillent sans visas, sans passeport. Car un passeport est extrêmement coûteux au Venezuela, il y en a qui se retrouvent sans papiers. Depuis quatre à cinq mois, la Guyana a assoupli ses lois migratoires et donne des permis temporaires sur le sol guyananien de trois mois renouvelables »
Le témoignage d'une jeune venezuelienne dont l'exil s'est transformé en cauchemar
X est une jeune Venezuelienne de 31 ans. Elle a quitté son pays clandestinement en mars 2017, laissant la garde de ses 4 enfants à son mari et à sa mère. Toute la famille s’est cotisée pour lui payer le voyage. Mais la jeune femme a très vite déchanté :« Quand je suis arrivée ici , je suis allée à Maria , j’ai travaillé dans un shopi , un bar de mineurs, j’ai vendu des bières, nettoyé, dansé , normal quoi ! Après, j’ai du partir car les Venezueliens étaient expulsés... Je suis allée dans une autre mine et ….. Je me suis prostituée »
La suite de son histoire est encore plus poignante et l’asile tourne au cauchemar :
Chaque semaine environ une centaine de Venuezeliens arrivent par bateau dans le pays et avec la crise au Venezuela toujours aussi intense, les réfugiés sont chaque mois un peu plus nombreux.« J'ai fait ce travail jusqu'à finalement arriver dans un autre lieu et la police m’a attrapée. Comme mon visa était périmé, je devais donner de l’argent aux policiers, je n’en avais pas mais il fallait que je leur donne. Alors une de mes collègues a payé pour moi et toutes les autres mais après ça, le flic a abusé de moi sexuellement."
Le reportage de Guyane la 1ère