Pêche clandestine : le WWF alerte sur l'augmentation du nombres de tapouilles illégales dans les eaux territoriales

Pêche : les tapouilles clandestines pullulent dans les eaux guyanaises
C’est un triste record en matière de pêche clandestine. Lors d’un survol aérien vendredi, le WWF, le Fonds Mondial pour la Nature, a compté vingt-neuf tapouilles illégales entre Kourou et l’embouchure du Maroni.

C’est un triste record en matière de pêche clandestine. Lors d’un survol aérien vendredi, le WWF, le Fonds Mondial pour la Nature, a compté vingt-neuf tapouilles illégales entre Kourou et l’embouchure du Maroni. C’est quatre de plus que lors du précédent survol il y a un an. Les incursions des clandestins vont de plus en plus loin sur le littoral guyanais… Des pêcheurs clandestins de plus en plus audacieux, qui avancent toujours plus loin dans les eaux guyanaises.

Vendredi, les observateurs du WWF survolent les îles du Salut, dix minutes plus tard, ils aperçoivent une première tapouille clandestine au large du Centre Spatial Guyanais… Au total, l’ONG a compté 29 navires illégaux venus du Guyana ou plus souvent, du Surinam comme l’atteste l’inscription « SK » à la proue de ce navire. Le WWF a observé un filet de huit kilomètres de long une pratique courante chez les clandestins, avec des effets dévastateurs sur la faune marine.

Laurent Kelle, responsable du WWF en Guyane

On était très surpris de voir ces bateaux illégaux près de la zone de Kourou. On était à l’est de Sinnamary.  Nous avons déjà eu cinq ou six informations de la présence de ces bateaux au large de la Guyane. Une présence qui s’est renforcée depuis. Pour la 1 ère fois on n'a observé ni dauphins ni tortues marines durant les 2h30 de ce vol. C’est probablement à mettre en corrélation avec cette présence très forte de la pêche illégale dont on sait que la technique de pèche est la plus terrible qui soit sur les invertébrés marins.

 Laurent Kelle, responsable du WWF en Guyane

Moins de poissons

Depuis plus de vingt ans, les pêcheurs guyanais alertent les autorités sur le pillage de leurs eaux. Le président du comité des pêches gère six bateaux basés à Sinnamary…

Léonard Raghnauth, armateur, président du Comité Régional des Pêches Maritimes

Il y a quelques années je faisais 100 tonnes par an, aujourd’hui je suis à 50 tonnes. Nous sommes en fin d’année je suis à 55 tonnes de production. La production a  chuté, on se demande où sont passés les poissons. Nous sommes sûrs que ce n’est pas dans nos filets mais dans ceux des pécheurs clandestins nombreux sur zone. =

Léonard Raghnauth, armateur, président du Comité Régional des Pêches Maritimes

Ce mardi, les autorités ont intercepté deux tapouilles illégales dans l’ouest guyanais…Des opérations de police des pêches qui ne suffisent pas à chasser durablement les clandestins.