"Petit guerrier pour la paix" publié en 2017, est un livre co-écrit par Alexis Tiouka et la journaliste Hélène Ferrarini, sous la forme de questions/réponses. La première partie revient sur l’origine, les racines de la déconstruction identitaire amérindienne. Petit guerrier pour la paix, c'est le prénom en Kali’na de ce juriste spécialiste du droit autochtone. Dans cet entretien, il retrace la vie et la lutte des peuples amérindiens de Guyane depuis un demi-siècle.
Une jeunesse militante
Alexis Tiouka, évoque aussi sa jeunesse, passée dans les Homes indiens, et sa prise de conscience des inégalités, en partant étudier dans l’hexagone et en militant dans des associations canadiennes.
Déjà à l’époque, la question du suicide est prégnante. Il estime que l’accès à l’éducation, aux soins, la reconnaissance des cultures n’ont pas été pensés pour intégrer les minorités… Un choc culturel, que tous n’arrivent pas à dépasser.
De haute lutte
En 1984, Alexis Tiouka accompagne son frère Félix Tiouka initiateur du grand rassemblement des Amérindiens de Guyane qui marque la naissance d’un mouvement fondateur.
Les représentants des six principaux peuples amérindiens (les Kali’na, les Pahikweneh, les Lokono, les Wayana, les Wayapi et les Teko) se mobilisent pour la première fois : près de 1500 personnes sont présentes à Awala et d’une même voix, parlent de reconnaissance des droits.
Le discours à l’époque, choque; Le sous-préfet ainsi que des élus guyanais quittent les lieux avec fracas.
Les commencements
Alexis Tiouka raconte également les longues négociations à l’ONU pour la Déclaration des droits des peuples autochtones, adoptée en 2007. Sa vision change, chaque peuple a ses spécificités, mais les mêmes difficultés demeurent.
Le "Petit guerrier pour la paix" se souvient de l’histoire de son peuple en pointillé… En 2023, il dédie ce livre aux générations amérindiennes en train d’écrire une nouvelle page.