C'est un nouveau rebondissement dans l'affaire du Couachi, cette plante utilisée pour lutter contre le paludisme.
Le brevet de l'Institut de recherches pour le développement a été jugé valide par l'Office européen des brevets. Une décision contestée par les populations autochtones.
Le brevet de l'Institut de recherches pour le développement a été jugé valide par l'Office européen des brevets. Une décision contestée par les populations autochtones.
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Une plante aux vertus anti-paludiques
La quassia amara, appelée localement Couachi est bien connue dans la pharmacopée traditionnelle pour ses vertus antipaludiques. Ce végétal aux extraits proches de la nivaquine est aujourd’hui breveté par l’IRD, l’Institut de recherche pour le développement. Cette plante a été identifiée par les scientifiques grâce à l’apport des savoirs traditionnels. C’est cet aspect des choses qui choque les descendants des peuples premiers. Selon eux, ce brevet s’approprierait des savoirs médicinaux sans reconnaître l’apport des peuples autochtones.
Alexis Tiouka , juriste et expert en droit des peuples autochtones explique :
Cela fait beaucoup de mal aux communautés amérindiennes et marrons. L'office européen de brevet a délivré le brevet du Couachi à l'IRD au mépris total des droits des populations autochtones reconnus par les Conventions internationales et surtout en violation de la loi sur la biodiversité votée en 2017.
Pour les représentants des amérindiens, ce brevet est un cas flagrant de biopiraterie. En clair, les savoirs ancestraux sont confisqués par des laboratoires liés à des multinationales tout en excluant les véritables auteurs de la découverte. Ce brevet ignorerait les droits des peuples autochtones. Selon les organisations amérindiennes, il devrait être frappé d’illégalité. Il a été élaboré sans le consentement préalable des détenteurs de ce savoir séculier.
Une histoire qui risque de ne pas rester sans suite. La crainte et la colère des peuples autotchtones de Guyane sont réelles. Une décision très mal vécue car l’IRD pourrait interdire l’usage du Couachi ,aux communautés qui l’ont découvert.