On peut dire que les deux sont des enfants de la filière spatiale française. Marie-Anne Clair, c’est 40 ans d’histoire avec le Centre National d'Études Spatiales. Quant à Philippe Lier, il a occupé de nombreux postes au CNES depuis son arrivée, il n’avait que 23 ans à l’époque. Il est arrivé finalement en début d’année au CSG, en tant que directeur des opérations.
Si on peut trouver des points de convergence dans leurs trajectoires, comme le passage par la direction des systèmes orbitaux ou encore l’implication dans des projets de technologie microsatellite, leur parcours respectif reste singulier.
En quatre ans Marie-Anne Clair a dû faire face à une crise sanitaire mondiale, à l’arrêt des vols Soyouz suite à la guerre en Ukraine ou encore à la transformation du Centre Spatial... tant du point de vue de l’organisation du travail que de celui de la modernisation. Une transition qui ne fait que débuter et que Philippe Lier devra poursuivre.
La feuille de route du nouveau directeur
Philippe Lier n’a pas caché son enthousiasme à l’idée de relever les challenges à venir. Les récents tests réussis pour Ariane 6 ont donné du baume au cœur aux équipes. Le nouveau directeur devra inscrire le CSG dans les enjeux de demain avec l’émergence des microlanceurs.
Pour lui, malgré la situation difficile, il y a des raisons d’être confiant. L'avenir du CSG tiendra en plusieurs axes, dit-il.
Le premier axe, c'est sa modernisation, sa numérisation, ce sont de nouveaux bâtiments, un nouveau centre des opérations et c'est une transition énergétique aussi, avec l'implantation de champs photovoltaïques et de centrales biomasses. L'idée étant de verdire complétement notre consommation
Philippe LIER, nouveau directeur du CSG
Le deuxième axe évoqué par le directeur, "c'est la reprise de la cadence". Et de poursuivre : "Aujourd'hui, on a une cadence assez basse, mais Ariane 6 va bientôt arriver, Vega C va bientôt revenir. Les carnets de commandes de ces deux lanceurs sont pleins et on s'apprête à accueillir aussi de nouveaux lanceurs, de plus petite taille".
Enfin, le troisième axe concerne les actions en faveur du territoire guyanais. Le directeur souhaite poursuivre les partenariats établis avec les communes, la Collectivité Territoriale de Guyane ou encore l'Université de Guyane pour le développement du territoire.
Direction Toulouse pour Anne-Marie Clair
Il y avait une pointe d’émotion pour Anne-Marie Clair lors du passage de témoin vendredi 24 novembre, à Kourou. Elle va rejoindre Toulouse pour y prendre un poste de directrice technique et numérique. L’aventure continue donc, mais l’expérience n’est pas comparable à ses quatre années au plus près des équipes opérationnelles.