1390 candidats issus de 77 classes dans 24 écoles, six collèges et même l’université. Le concours du jeune historien guyanais a, une nouvelle fois, cette année mobilisé beaucoup d’élèves de l’Académie.
Des lauréats, il y en a eu beaucoup de misà l’honneur lors d’une cérémonie à la maison des archives territoriales.
Tessa Béramice,11 ans, élève de cours moyen 2 à l’école du Parc Lindor est lauréate pour la deuxième fois consécutive se dit très satisfaite de ce résultat :
« On apprend beaucoup sur ce qui s’est passé et c’est toujours bien de le savoir… Ce qui me motive c’est d’apprendre plus de choses et nous avons une maîtresse qui nous aide beaucoup pour ce concours. J’aime bien l’histoire et j’adore lire des romans, des BD… »
Auguste Joseph est le lauréat de l’Université de Guyane. Etudiant en 1ère année d’histoire et en 3e année de licence de droit, l’obtention de ce prix est une belle récompense pour le travail fourni :
« L’histoire est une passion. C'est comme une partie de moi. J’ai toujours rêvé de participer à des recherches scientifiques sur l’histoire, j’ai saisi ma chance… J’ai opté pour la dissertation et cela m’a réussi. Mais pour moi, tous les participants sont des gagnants et vraiment je pense qu’il faut encourager les élèves et les étudiants à faire ce concours pour valoriser l’histoire de la Guyane sur tous les plans…».
C’est l’ouvrage de l’Association des professeurs d’histoire-géographie de Guyane qui a servi de support au concours cette année. Il s’intitule : La Guyane, d’un monde amérindien à une colonie française (de -8000 au XVII siècle).
Jacqueline Zonzon, agrégée d’histoire-géographie, et présidente de l’Association est ravie de l’intérêt des jeunes pour cette opération :
« Les enfants ont appris beaucoup de choses qu’ils restituent de façon très correcte. Les enseignants ont utilisés pour la préparation de ce concours, beaucoup de textes… des témoignages de ce qu’a été la rencontre entre les européens et les amérindiens. Les enfants découvrent aussi des sites patrimoniaux, archéologiques et c’est une façon de les intéresser… Nous espérons que dans quelques années nous aurons des jeunes qui auront étudié l’histoire et s’orienteront soit dans l’enseignement soit dans la recherche… Tout individu a besoin de connaître des choses de son passé… »
L’ancienne Garde des Sceaux, Christiane Taubira présente ce matin a salué le travail effectué dans les établissements scolaires. L'auteure du livre "L'esclavage raconté à ma fille" a aussi souligné le rôle important de l’histoire dans la formation des citoyens de demain :
« Cette discipline, permet aux élèves de comprendre le monde dans lequel ils vivent, de comprendre que le temps révèle des choses qui nous ont construit qui font qu’aujourd’hui nous sommes tels que nous sommes… C’est du matériau de première main pour fabriquer des citoyennes et des citoyens responsables, lucides curieux, ce qui promet une belle société. »
Le prochain concours portera sur les résistances à l’esclavage, un thème déjà traité antérieurement.