Politique : les réactions des élus à la suite du congrès

La CTG va saisir le gouvernement pour un statut sui généris sur la base du projet Guyane amendé. Un groupe de travail va s’y consacrer, avant la tenue d’un congrès exceptionnel : c’est la décision de ce congrès des élus qui s’est tenu mardi. 
Après une journée entière de débat, les points de vue semblent converger sur la nécessité d’une évolution statutaire. L’opposition, qui défend le projet Guyane, peaufine ses arguments au cours d’une dernière suspension de séance.
Mylène Mathieu, conseillère territoriale (Guyane Audacieuse) :

"apparemment il y a déja un grand consensus qui est important, c'est d'être d'accord pour aller vers un statut sui generis, tout le monde est d'accord pour ça. Maintenant il faut voir en terme de temporalité. Il était important que la consultation populaire se fasse sur un projet d'évolution statutaire. Si aujourd'hui, on sort de ce congrès avec ce consensus, c'est une très bonne chose."

Majorité et opposition négocient avant que la séance ne reprenne. Le président de la collectivité annonce finalement que le Congrès va proposer à la CTG qu’elle saissise le gouvernement pour un statut sui generis sur la base du projet Guyane amendé. Un groupe de travail va s’en charger, avant la tenue d’un congrès exceptionnel dans moins de 6 mois.
Rodolphe Alexandre, président de la CTG :

"fin du premier semestre, on va dire au maximum du maximum, au mois de juin, car entretemps on fera une assistance à maitrise d'ouvrage, pour nous aider sur la redéfinition des failles que l'on a vu, l'aspect perfectible, les districts, les communes, la fiscalité, l'Europe, donc il faut  rapidement que l'on puisse remouler tout cela, et un groupe de travail va être opérationnel, avec des maires, des EPCI, les parlementaires, les territoriaux, le Grand Conseil Coutumier."

Une annonce qui semble satisfaire la plupart des élus, à commencer par le président de l’association des maires.
David Riché, maire de Roura, président de l’association des maires :

"une grande avancée, c'est que l'on va consulter la population sur un article qui est le sui generis, donc cela veut dire un statut à la carte pour la Guyane, avec tous nos atouts, et puis on a un petit peu reculé sur le projet Guyane qui doit être amendé il faut le reconnaitre. Donc on a constitué une équipe pour l'amender, pour le rendre meilleur et l'adosser à cette évolution statutaire. C'est vrai que nous n'avons pas avancé comme on le voudrait, mais on n'a pas reculé aujourd'hui." 

L’issue de ce Congrès est également un soulagement pour les représentants du  Grand Conseil coutumier.
Joseph Apouyou, vice-président du Grand conseil coutumier :

"à l'avenir, avec le projet Guyane, nous allons faire les démarches afin que le Grand Conseil Coutumier ne soit plus consultatif mais décisionnel. Ce sera la demande auprès de ce projet Guyane."

Les membres du Congrès vont donc désormais se consacrer à la composition d’une commission qui va travailler sur la base du projet Guyane.
©Karl Constable