Pollution de la crique Bagot : la responsabilité de l'état pointée du doigt par la Compagnie des guides de Guyane

Les eaux turbides de la crique Bagot
La responsabilité de l’Etat est pointée du doigt par la Compagnie des guides de Guyane à propos de la pollution découverte sur la crique Bagot située sur la rivière la Comté et relative à une probable activité d’orpaillage illégale dans le secteur.
La Compagnie des guides de Guyane s’alarme de cette situation de pollution sur la crique Bagot  alors qu’à quelques kilomètres, se trouve un point de captage d’eau potable.
Les services de l’état avaient indiqué qu’une rupture de digue était intervenue sur un site d’orpaillage légal. La fédération des opérateurs miniers à tout de suite répondu qu’il n’y avait pas de professionnels déclarés dans cette zone. Pour le secrétaire de la Compagnie des guides, Jean-Marie Prévoteau qui regroupe les professionnels du secteur touristique ces pollutions qui se produisent de plus en plus près du littoral ont une incidence non négligeable sur leurs activités :

"... nous, nous sommes des citoyens comme tous les autres, nous sommes des professionnels du tourisme et nous constatons que les réponses données par les services de l'état sont totalement incohérents, pitoyables pour être honnête... Les opérateurs miniers légaux de Guyane disent : et bien non dans ce secteur là nous ne travaillons pas officiellement donc qui croire.

 

Réaction de Jean-Marie Prévoteau de la Compagnie des guides de Guyane


Après ce cafouillage, l’Etat s’est exprimé par voie d'un  communiqué qui indique  que l'Etat est mobilisé dans lutte contre l’orpaillage illégale indique le préfet. Il précise qu’une opération a bien eu lieu dans la zone de la crique Bagot. Le préfet y explique que ce type d'opération garde une certaine confidentialité de façon à garantir l'efficacité des actions menées dans des zones difficiles d'accès et où les garimpeiros sont particulièrement mobiles.
Depuis une semaine une opération a été lancée grâce aux renseignements de l'ONF, de la gendarmerie et l'appui sur le terrain du groupe d'intervention de la gendarmerie mobile, le GIGN et les forces armées en Guyane. Plusieurs éléments de moteurs ont pu être saisis, 5 carbets détruits, 100 m2 de bâche, 40kg de nourriture et 150kg de matériels divers. La préfecture précise que des investigations complémentaires seront menées sur la turbidité de l'eau de la crique Bagot et que l'ARS a été mandatée pour s'assurer de la qualité de l'eau consommée à Cacao.