Démantèlement musclé des barrages du Pont du Larivot et du siège de l'ARS installés par la Caravane de la liberté

La circulation a repris sur le pont du Larivot. Il était bloqué depuis 5 h ce matin dans les deux sens par la Caravane de la liberté et l’UTG.Une nouvelle action "coup de poing" entre autres pour dénoncer le pass sanitaire et l’obligation vaccinale.
Siège ARS Guyane

Deux opérations de blocage ce matin pour les membres de la Caravane de la liberté et l’UTG. Ils ont bloqué le pont du Larivot, paralysant le trafic durant de longues heures. Ils ont également érigé des barricades devant le siège de l’ARS, l’agence régionale de la Santé. Il a fallu l’intervention des gendarmes mobiles pour démanteler les barricades.

Des actions coordonnées

Depuis dix jours, la Caravane de la liberté accentue la pression. Dernières actions en date ce matin, jour de rentrée scolaire, le blocage du pont du Larivot dans les deux sens. Le pont du Larivot est une des portes de Cayenne. Chaque jour, des milliers de véhicules l'empruntent. Le barrage a été érigé à 5h ce matin, par des assemblages de pneus et de palettes, entravant la route des deux côtés. Seuls les personnels prioritaires pouvaient passer. Une trentaine de manifestants étaient présents, accompagnés par une foule de curieux et d’automobilistes.

Face à face 

Le barrage sur le point du Larivot avait donné lieu à face à face entre militants et gendarmes mobiles

Aux environs de 8h45, les forces de l’ordre ont commencé le démantèlement. Un escadron de gendarmes mobiles dont l’objectif officiel était de sécuriser les lieux. Aux environs de 9h, le préfet Thierry Queffelec et le général Bras ont coordonné sur place l’opération.
Scènes d’énervements, provocations de part et d’autre, le face à face a été intense mais calme. Les manifestants se sont retirés, suivis de près par les gendarmes. La circulation a pu reprendre. Le "non au pass sanitaire", l’"obligation vaccinale", la "dizaine obligatoire pour les voyageurs non vaccinés", ainsi que la vaccination des enfants sont au centre de leurs revendications. Seul incident à noter, une voiture aurait foncé sur les gendarmes. Deux d’entre eux, auraient été blessés et transportés au centre hospitalier. L’automobiliste a été interpellé.

Gazage et jets de projectiles

Des manifestants se trouvaient également à l’agence régionale de Santé à Cayenne, toujours ce matin. Des policiers sont d’abord intervenus pour dégager la route bloquée par des palettes et des pneus. Puis une quarantaine de gendarmes mobiles accompagnés du préfet, Thierry Quefelec sont arrivés. Les forces de l’ordre ont procédé à l’évacuation du parking de l’ARS, les anti-pass et anti-vax ont résisté. Des échanges de projectiles d’un côté et de bombes lacrymogènes d’un autre on pu être observés.  

Mylène Mathieu, représentante de l’URPS des infirmiers libéraux a perdu connaissance. Un membre de la caravane a été arrêté. Le président de la Collectivité Territoriale de Guyane, Gabriel Serville s’est déplacé. Dans un communiqué, il exprime sa vive préoccupation au terme de plusieurs jours de tension sur le territoire, dans le contexte des manifestations contre la mise en place de l'obligation vaccinale..(...).. pour ne pas risquer d'entrer dans une spirale dangereuse le président appelle à l'application la plus modérée possible de la loi pénale. Sur le fond, le président poursuit ses échanges avec Paris pour obtenir un moratoire de la mise en place de l'obligation vaccinale. Dans un courrier au Premier ministre, il a insisté pour que cette piste de solution soit explorée d'un commun accord".