Cela est paru le 1er mars au journal officiel du Brésil : le Pont de l’Oyapock ouvert de 7 à 19 h, sans interruption, du lundi au dimanche à l'importation et à l'exportation. Mais dans les faits, ces mesures ne sont toujours pas appliquées car il reste des obstacles réglementaires à lever.
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Le Brésil reconnaît aussi le pont comme poste douanier, ce qui rend possible l’importation et l’exportation de marchandises.
La douane brésilienne en action, sur le Pont de l’Oyapock depuis le 1er mars, c’est un poste douanier officiel pour le Brésil. L’import- export de marchandises est possible, en théorie mais en pratique, le parking des poids lourds est vide sauf, ce jour là, ces deux bus, qui attendent d’être exportés vers le Surinam, via la Guyane. La voie dédiée aux camions est déserte, les poids lourds ne sont pas autorisés sur le pont. Les douaniers brésiliens sont installés depuis novembre dans des locaux neufs mais ils n’ont toujours pas de marchandises à dédouaner.
Edmilson Santos Goncalves Junior, auditeur fiscal de la Douane Fédérale du Brésil :
Côté guyanais, la douane est prête depuis plusieurs années pour le contrôle des marchandises. Tout se joue maintenant d’Etat à Etat, au niveau diplomatique. Dans les commerces d’Oiapoque, au Brésil, on accueille des clients locaux et guyanais. Ce magasin d’électro-ménager fait partie d’un groupe implanté dans l’Amapa, faute d’exportation par voie terrestre, les échanges sont limités avec l’autre rive. Propriétaire d’un gite touristique, Lilma Da Silva Campos est présidente de l’association des commerçants à Oiapoque et beaucoup attendent l’ouverture du pont aux marchandises.
" Il y a beaucoup de commerçants qui sont prêts à exporter ... la pulpe de fruits, des habits..."
Les échanges économiques entre les deux rives se font en pirogue, souvent de façon informelle. Sur le marché de Saint Georges, de nombreux produits brésiliens, moins chers qu’à Cayenne, par exemple 4€ le kilo d’acoupa ou de machoiran blanc, 2€ le kilo de couac. A l’hôtel de ville, les élus espèrent encore que le pont soit porteur de développement. Un projet lancé en 1997 par les présidents Chirac et Cardoso, 22 ans plus tard, les différences de normes restent un obstacle ce que déplore Georges Elfort, maire de Saint Georges de l’Oyapock, président de la Communauté de Communes de l’Est Guyanais (CCEG)
Le 1er mars, le Brésil a aussi officialisé l’allongement des horaires de passage sur le pont pour les voitures de 7h à 19h, du lundi au dimanche. Un progrès, car depuis un an, le passage se fait seulement de 8h à midi et de 14h à 18h, du lundi au vendredi, et le samedi matin. La douane brésilienne se dit prête à l’allongement des horaires.
Ce que confirme Edmilson Santos Goncalves Junior, auditeur fiscal de la Douane Fédérale du Brésil :
Mais aujourd’hui, toujours rien, c'est toujours l’ancien planning qui s'applique. A Cayenne, la préfecture indique qu’une réflexion est en cours, en lien avec l’ambassade de France au Brésil. Un an après son ouverture limitée à la circulation, le Pont de l’Oyapock n’est toujours pas un levier de développement dans une région sinistrée socialement.
Le reportage de Guyane la 1ère
La douane brésilienne en action, sur le Pont de l’Oyapock depuis le 1er mars, c’est un poste douanier officiel pour le Brésil. L’import- export de marchandises est possible, en théorie mais en pratique, le parking des poids lourds est vide sauf, ce jour là, ces deux bus, qui attendent d’être exportés vers le Surinam, via la Guyane. La voie dédiée aux camions est déserte, les poids lourds ne sont pas autorisés sur le pont. Les douaniers brésiliens sont installés depuis novembre dans des locaux neufs mais ils n’ont toujours pas de marchandises à dédouaner.
Edmilson Santos Goncalves Junior, auditeur fiscal de la Douane Fédérale du Brésil :
"Pour rendre possible ces échanges internationaux, il faut une application de l’accord entre la France et le Brésil sur le transport de marchandises, mais ce n’est pas encore le cas".
La plupart des échanges commerciaux se font toujours via la pirogue
Côté guyanais, la douane est prête depuis plusieurs années pour le contrôle des marchandises. Tout se joue maintenant d’Etat à Etat, au niveau diplomatique. Dans les commerces d’Oiapoque, au Brésil, on accueille des clients locaux et guyanais. Ce magasin d’électro-ménager fait partie d’un groupe implanté dans l’Amapa, faute d’exportation par voie terrestre, les échanges sont limités avec l’autre rive. Propriétaire d’un gite touristique, Lilma Da Silva Campos est présidente de l’association des commerçants à Oiapoque et beaucoup attendent l’ouverture du pont aux marchandises." Il y a beaucoup de commerçants qui sont prêts à exporter ... la pulpe de fruits, des habits..."
Les échanges économiques entre les deux rives se font en pirogue, souvent de façon informelle. Sur le marché de Saint Georges, de nombreux produits brésiliens, moins chers qu’à Cayenne, par exemple 4€ le kilo d’acoupa ou de machoiran blanc, 2€ le kilo de couac. A l’hôtel de ville, les élus espèrent encore que le pont soit porteur de développement. Un projet lancé en 1997 par les présidents Chirac et Cardoso, 22 ans plus tard, les différences de normes restent un obstacle ce que déplore Georges Elfort, maire de Saint Georges de l’Oyapock, président de la Communauté de Communes de l’Est Guyanais (CCEG)
Le 1er mars, le Brésil a aussi officialisé l’allongement des horaires de passage sur le pont pour les voitures de 7h à 19h, du lundi au dimanche. Un progrès, car depuis un an, le passage se fait seulement de 8h à midi et de 14h à 18h, du lundi au vendredi, et le samedi matin. La douane brésilienne se dit prête à l’allongement des horaires.
Ce que confirme Edmilson Santos Goncalves Junior, auditeur fiscal de la Douane Fédérale du Brésil :
"Depuis novembre dernier, nous avons indiqué aux autorités françaises que nous pouvions fonctionner tous les jours pendant douze heures, pour proposer un meilleur service aux usagers du pont".
Mais aujourd’hui, toujours rien, c'est toujours l’ancien planning qui s'applique. A Cayenne, la préfecture indique qu’une réflexion est en cours, en lien avec l’ambassade de France au Brésil. Un an après son ouverture limitée à la circulation, le Pont de l’Oyapock n’est toujours pas un levier de développement dans une région sinistrée socialement.
Le reportage de Guyane la 1ère