PORTRAIT. Législatives 2024 : Yvane Goua candidate sans étiquette dans la 1ère circonscription de Guyane

Yvane Goua candidate sans étiquette dans la 1ère circonscription
L’égérie de l’association Trop Violans, Yvane Goua repart à la bataille et brigue le poste de député de la 1ère circonscription. Elle nous explique sa vision et quels sont les dossiers qu’elle défendra à l’Assemblée nationale en cas de victoire.

Yvane Goua sollicite à nouveau les électeurs de la 1ère circonscription et Olivier Goudet sera son suppléant.

À la tête de l’association Trop Violans avec comme mission première la lutte contre toutes les formes de discriminations, de violence, d’insécurité, ces deux personnes entendent maintenant porter leur action à un autre niveau : celui de la politique.

Défendre les intérêts des électeurs

Il n’y a pas de changement par rapport à la première tentative de 2022 affirme la candidate. Le programme est fixé, les dossiers à mener seront les mêmes :
« Je proposais de travailler sur l’insécurité, sur les accords de Guyane, être un élu de proximité avec beaucoup de travail au niveau de la Guyane, être assidue sur le contrôle de l’action de l’état en plus de l’action de députée qui s’impose à moi, d’aller défendre des lois. Les élus en place me confortent dans le fait qu’il y a un fort besoin d’un élu national qui soit également présent sur le territoire face aux fonctionnaires. »

Selon Yvane Goua, cette nouvelle candidature à la députation se justifie d’autant plus qu’elle estime que l’action du député sortant, Jean-Victor Castor n’a rien rapporté directement à la Guyane :

« C’est son bilan qui va m'être favorable puisque cela a été deux années où effectivement il y a eu un travail de fait à la tribune pour dénoncer les problématiques de la Guyane dans l’hémicycle mais avec une absence totale sur les grandes problématiques du territoire. J’ai été très sollicitée durant les deux années sur les problématiques d’insécurité, du 100% contrôle, qui relèvent aussi du rôle du député. Les grands rendez-vous face à Macron lors de son déplacement en Guyane notamment ont été ratés par les députés et cela, je ne le comprends pas. »

Rallier un groupe de gauche à l’Assemblée nationale

La porte – parole de Trop Violans réaffirme son orientation politique aux côtés des élus de gauche :

« LFI m’a apporté son soutien au second tour en 2022. Je travaille avec le sénateur communiste de la Seine Saint-Denis, Fabien Gay. Aujourd’hui il est associé au groupe JDR (Groupe de la Gauche démocrate et républicaine). Je n’ai pas encore tranché mais par mes actions tout le monde comprendra que je suis de gauche. Je suis avec attention ce qui se passe avec le nouveau Front populaire, mais il y a aussi le groupe LIOT (Liberté Indépendants, Outre-mer et Territoires). Toutefois, il faut tenir compte que plus on est dans de petits groupes et moins on a de temps de parole. Cela sera Liot ou le Nouveau Front de Gauche, je verrai le moment venu. »

Convaincre les Guyanais de se rendre aux urnes

Aux élections législatives de 2022, de nombreux électeurs n’ont pas été votés. Le pourcentage des abstentionnistes était de 70,08% dans la 1ère circonscription. La candidate Goua comme les autres va devoir trouver les bons arguments pour convaincre les électeurs d’aller voter.

« Après les élections de 2022 j’ai eu beaucoup d’électeurs ou d’inscrits sur les listes qui étaient déçus et m’ont avoué qu’ils pensaient que cela serait fait sans eux car j’étais première au premier tour et ne sont pas allés voter. Forte de cette expérience, mon message est clair : j’invite toutes les personnes de Guyane à ne pas compter sur la chance et les autres mais d’aller eux-mêmes faire le job et de voter. 41 000 personnes n’ont pas voté en 2022, c’est beaucoup trop.»

Un député super-contrôleur de l’action de l’état

Yvane Goua se dit convaincue que le rôle de député est le bon niveau pour mener un contrôle sur le travail de l’état qui applique les lois. Elle s’est donc lancée dans la bataille même si cela n’était pas, à la base, son objectif :

« Avec mon association nous faisions avancer nos dossiers mais à l’arrivée du préfet Queffelec nous nous sommes rendu compte que nous pouvions être très embêtés et en difficulté si nous n’avions pas l’appui des d’élus pour accompagner notre association et par rapport aux enjeux à défendre, il faut pouvoir être accompagné. Nous ne sommes pas un mouvement politique mais nos actions menées pour le bien de toute la population nous obligent aujourd’hui à investir le champ politique. Il en va de l’avancement des sujets, de la sécurité du territoire. Trop de gens sont malmenés par une violence administrative et organisationnelle. »