De nombreux ouvrages ont été écrits sur les Noirs Marrons. Rares sont ceux qui restituent l’histoire réellement vécue, transmise de génération en génération. C’est le cas des "Premiers temps" la conception orale de l’histoire des Saramakas paru aux éditions Vents d’ailleurs.
L’histoire des "Premiers Temps" de Richard Price est singulière car ce livre a été publié en 83. C’est une version réactualisée qui a été livrée par l’auteur en 2013.
Ce livre est constitué de la restitution des histoires racontées oralement par le peuple Saramaka. Une transmission qui est le socle de leur histoire récente, le point de départ de l’acceptation d’une nouvelle vie, de la liberté conquise dans un bain de sang : de l’Afrique, au joug colonialiste, à la fuite dans la forêt et à la survie héroïque.
L’auteur revient sur les douleurs de ce peuple, sur son implantation forcée sur les rives surinamaises et françaises. Des hommes et des femmes arrachées à leur terre nourricière. Une blessure encore ouverte, d’où un sentiment latent de déracinement sans reconstruction.
Les Marrons, en effet, se sont enfuis dans la forêt pour fuir le joug colonialiste. Une guerre a éclaté avec les puissances coloniales notamment au Surinam. Elle a duré près d’un siècle. Ce n’est qu’en 1762, que les fuyards ont pris le pouvoir. Un traité sera même signé.
Ces événements déterminants dans l’histoire marronne Saramaka ont été retranscris dans "Les Premiers Temps". Richard Price a recueilli les confidences, les récits, des anciens. Ils ont raconté l'aube d'une existence déracinée enfin acceptée car conquise. Une histoire narrée par les pères de leurs pères ....
Richard Price retrace les faits tels qu'ils sont transmis et les recoupent avec l'histoire officielle.
Il y a des siècles, des hommes et des femmes originaires de plusieurs sociétés d’Afrique, étaient déplacés d’Afrique jusqu’aux Amériques pour servir de main d’œuvre servile aux colons. Peu nombreux sont ceux qui ont refusé le joug, les autres, les guerriers, se sont enfuis. Ils s’appellent les Marrons … Ils se sont installés dans des régions inaccessibles, perpétuant le culte de leurs ancêtres. Pendant des siècles, ils ont conservé leur mode de vie ancestral, et l’ont transmis de génération en génération. Un peuple, dont la culture commence à peine à livrer ses secrets.Un héritage fabuleux, presque intact qui intéresse de plus en plus les chercheurs.
Le peuple Marron est composé de plusieurs ethnies. Ils seraient presque 90 000 sur les deux rives du Maroni. En Guyane, selon l’INSEE( institut national des études statistiques), ils sont 25 000, certains sont sans véritable statut légal, partagés entre le Surinam et la Guyane.
Richard Price estime que seuls les Marrons Saramakas peuvent se revendiquer comme "Nègre marron" car, ces héros ont lutté, et résisté face aux forces de domination.
"Les Premiers Temps"raconte les luttes, toutes les luttes, celle aussi contre le gouvernement surinamais lors de la guerre civile. Il évoque également les tentatives d’émancipation d’un peuple jaloux de sa culture et fondamentalement pur.
"Les Premiers Temps" de Richard Price aux éditions Vents d’ailleurs. Ce livre "Festen"est également sorti en langue saramaka.
D'autres auteurs également ont beaucoup écrit sur ces peuples Jean Moomou professeur d'Université d'origine bushiningué a lui aussi contribué à la connaissance et à la reconnaissance.
Richard et Sally Price anthropologues américains ont publié une vingtaine d’ouvrages. Ils ont été les premiers à tenter de comprendre les fondements de cette civilisation déplacée.
L'un de leurs livres les plus connus est Arts Marrons paru en 2005 aux éditions Vents d’ailleurs. Un ouvrage à la fois, livre d’art, et d’anthropologie. Il détaille et analyse les arts marrons, la sculpture sur bois, la gravure, les arts textiles et de nombreuses autres expressions artistiques. Les signes, les couleurs, les sculptures, ont leur symbolisme propre, et restituent des rites ancestraux.
Le couple Price vit entre la Martinique et Paris et se rend en Guyane chaque année.
Transmission orale
Ce livre est constitué de la restitution des histoires racontées oralement par le peuple Saramaka. Une transmission qui est le socle de leur histoire récente, le point de départ de l’acceptation d’une nouvelle vie, de la liberté conquise dans un bain de sang : de l’Afrique, au joug colonialiste, à la fuite dans la forêt et à la survie héroïque.L’auteur revient sur les douleurs de ce peuple, sur son implantation forcée sur les rives surinamaises et françaises. Des hommes et des femmes arrachées à leur terre nourricière. Une blessure encore ouverte, d’où un sentiment latent de déracinement sans reconstruction.
Des esclaves en fuite
Les Marrons, en effet, se sont enfuis dans la forêt pour fuir le joug colonialiste. Une guerre a éclaté avec les puissances coloniales notamment au Surinam. Elle a duré près d’un siècle. Ce n’est qu’en 1762, que les fuyards ont pris le pouvoir. Un traité sera même signé.Ces événements déterminants dans l’histoire marronne Saramaka ont été retranscris dans "Les Premiers Temps". Richard Price a recueilli les confidences, les récits, des anciens. Ils ont raconté l'aube d'une existence déracinée enfin acceptée car conquise. Une histoire narrée par les pères de leurs pères ....
Richard Price retrace les faits tels qu'ils sont transmis et les recoupent avec l'histoire officielle.
Résistance
Il y a des siècles, des hommes et des femmes originaires de plusieurs sociétés d’Afrique, étaient déplacés d’Afrique jusqu’aux Amériques pour servir de main d’œuvre servile aux colons. Peu nombreux sont ceux qui ont refusé le joug, les autres, les guerriers, se sont enfuis. Ils s’appellent les Marrons … Ils se sont installés dans des régions inaccessibles, perpétuant le culte de leurs ancêtres. Pendant des siècles, ils ont conservé leur mode de vie ancestral, et l’ont transmis de génération en génération. Un peuple, dont la culture commence à peine à livrer ses secrets.Un héritage fabuleux, presque intact qui intéresse de plus en plus les chercheurs.
Des luttes encore aujourd'hui
Le peuple Marron est composé de plusieurs ethnies. Ils seraient presque 90 000 sur les deux rives du Maroni. En Guyane, selon l’INSEE( institut national des études statistiques), ils sont 25 000, certains sont sans véritable statut légal, partagés entre le Surinam et la Guyane.Richard Price estime que seuls les Marrons Saramakas peuvent se revendiquer comme "Nègre marron" car, ces héros ont lutté, et résisté face aux forces de domination.
"Les Premiers Temps"raconte les luttes, toutes les luttes, celle aussi contre le gouvernement surinamais lors de la guerre civile. Il évoque également les tentatives d’émancipation d’un peuple jaloux de sa culture et fondamentalement pur.
"Les Premiers Temps" de Richard Price aux éditions Vents d’ailleurs. Ce livre "Festen"est également sorti en langue saramaka.
Richard et Sally Price : un couple, une spécialité, deux styles
Richard Price est indissociable de son épouse Sally. Ils sont les spécialistes mondiaux d’histoire et des cultures des sociétés marronnes. Ils ont commencé dans les années soixante et ont contribué à travers leurs œuvres à faire découvrir ces sociétés. Les Marrons n’ont pas la culture de l’écrit. Le couple Price s'est attaché à restituer leurs traditions.D'autres auteurs également ont beaucoup écrit sur ces peuples Jean Moomou professeur d'Université d'origine bushiningué a lui aussi contribué à la connaissance et à la reconnaissance.
Richard et Sally Price anthropologues américains ont publié une vingtaine d’ouvrages. Ils ont été les premiers à tenter de comprendre les fondements de cette civilisation déplacée.
L'un de leurs livres les plus connus est Arts Marrons paru en 2005 aux éditions Vents d’ailleurs. Un ouvrage à la fois, livre d’art, et d’anthropologie. Il détaille et analyse les arts marrons, la sculpture sur bois, la gravure, les arts textiles et de nombreuses autres expressions artistiques. Les signes, les couleurs, les sculptures, ont leur symbolisme propre, et restituent des rites ancestraux.
Le couple Price vit entre la Martinique et Paris et se rend en Guyane chaque année.