Le coût de la vie et singulièrement de l’essence est au cœur des préoccupations des usagers. Chacun s’accordant à dire que le précieux carburant est indispensable à la survie d’une économie déjà bien chancelante. En Guyane où le transport public est défaillant, le manque de carburant ou ses hausses de tarifs perpétuelles depuis des mois bousculent tant le secteur privé que public. La Guyane étant le territoire d’Outre-mer appliquant les tarifs les plus élevés. En France, depuis le démarrage du conflit en Ukraine, les prix montent en flèche et ont même dépassés les 2€ le litre d’essence ou de gazole, ce dernier étant même parfois plus cher. Depuis le 12 mars, Le gouvernement, adoptant une mesure d’urgence, a baissé de 15 centimes le tarif du litre de carburant à compter du 1er avril.
Une baisse de 15 centimes en avril selon des modalités pas encore définies
Actuellement en Guyane, le litre de sans plomb coûte 1€93 alors qu’il y a quelques semaines, il était fixé à 1,98€. La Collectivité territoriale a baissé de 5 centimes ses taxes pour un mois. La mesure s’arrête au 31 mars. Qu’elle sera alors, le prix réel payé par les guyanais ? Il faut se rappeler que sur notre territoire les tarifs des carburants et gaz sont fixé par arrêté préfectoral chaque mois.
Pour le moment, ainsi que le souligne Brice Chaumet - responsable du groupement des gérants de stations-service de Guyane : « On ne sait pas encore quelles sont les mesures pour l’application de cette baisse. Les gérants n’ont pas la trésorerie nécessaire pour la prendre en charge et après être remboursés. Nous laissons faire la préfecture… »
Thierry Queffelec, le préfet de la région a précisé ce matin que cette baisse du tarif de l’essence prévue au 1er avril sur le territoire national, le sera aussi en Guyane : « Nous attendons des consignes sur la méthodologie… nous n’avons pas encore de retour mais ce qui est sûr c’est que pendant 4 mois, il y aura 15 centimes de moins à la pompe. »
Reste à savoir si la Collectivité territoriale consentira un nouvel effort financier et si le prix du baril de pétrole n’aura pas subi une hausse vertigineuse d’ici le premier avril, auquel cas, la note à la pompe pourrait être exhorbitante.