Questions à...Doudou Boicel, le Guyanais qui aimait le jazz

Doudou Boicel est décédé à Montréal au Canada à l’âge de 81 ans. Ce Guyanais est à l’origine du festival de jazz qui draine chaque année des milliers de personnes dans la capitale du Québec. Il a quitté la Guyane à l’âge de 23 ans.
 
De nombreux hommages ont eu lieu dans le monde entier pour honorer la mémoire de Félix Rouè Doudou Boicel. Ce Guyanais a donné au  jazz ses lettres de noblesse au Canada. Doudou Boicel est arrivé à Montréal à l’âge de 23 ans juste après son service militaire. C’était en 1970.


La boite de jazz

Cinq ans après il ouvre un club de jazz le Rising Sun, le Soleil levant où toutes les légendes du jazz du monde entier se produisent. Art Blakey, Nina Simone, Ray Charles, Cab Calloway, Big Mama Thornton, Count Basie, Dizzy Gillespie, Oscar Peterson, Joe Pass, Dexter Gordon, Willie Dixon mais aussi des artistes d’ici comme Alain Caron, Stephen Barry et Paulo Ramos pour nommer que ceux-là. En 1978, il décide de créer le Rising Sun Festijazz premier festival international de jazz et de blues sur la place des Arts. Durant trois ans, chaque année, le festival reçoit les plus grands. Son objectif était de faire rayonner la culture noire. 

"Cest la première fois, qu'un noir à Montréal avait un club qui ne recevait que des gens célèbres"
 

Un artiste...

Issu d’un milieu modeste, ce peintre et poète s’est également engagé envers les enfants et les adolescents défavorisés. Ainsi, il a dirigé de 1971 à 1975 le Centre de Visosonie, qui offrait diverses activités artistiques aux jeunes du quartier Centre-Sud de Montréal. Il a reçu de nombreux prix. Il a été fait chevalier de l'ordre de Montréal, la plus haute distinction délivrée par le gouvernement canadien. 
En juillet 2019, nous l’avions rencontré dans son atelier à Montréal. Il nous avait accordé une interwiew. Il raconte l’épopée de son club de jazz et les débuts du Rising Sun Festijazz.