Raymond Cazal : le pilote du Maroni ( 1/5 )

Mercredi 27 Février, la rédaction TV de Guyane la1ere vous propose à 20H un magazine "Wey Amazone" consacré à Raymond Cazal le premier pilote de ligne d'origine Boni. Le peuple Boni est ce peuple descendant d'esclaves en fuite, qui a chèrement payé sa liberté. Portrait en cinq épisodes. 
C’est l’histoire d’un petit garçon, un petit garçon originaire de Maripasoula, une commune de Guyane enclavée bordée par le Maroni, dont le rêve, en voyant les avions survoler sa maison était d'être pilote de ligne. A 33 ans, digne descendant d’un peuple marqué par la résistance, il est le premier Noir-Marron commandant de bord.


Un commandant de bord d'origine Boni :
le poids de l'héritage ancestral


Raymond Cazal est commandant de bord sur Air Guyane. Il est le premier originaire du Maroni à atteindre un tel niveau de compétences dans les métiers de l’aérien. Raymond Cazal  est engagé par Air Guyane en mars 2012, l'unique transporteur aérien desservant les communes enclavées. 7 ans plus tard, âgé de 33 ans, malgré les propositions de compagnies aériennes plus importantes, il n’envisage pas d’aller vers d’autres cieux. Il a d’abord appris le métier aux côtés de pilotes plus aguerris en tant que co-pilote. Une expérience nécessaire pour cumuler les heures et évoluer au sein de la profession. 


"Je suis passé commandant de bord en 2016. Avant cela, j'ai acquis de l'expérience et maintenant je suis responsable de mon propre avion "

 

Vérifications nécessaires


Etat de l’avion, configuration des paramètres de vol,  les pilotes sont responsables du respect des normes de sécurité imposées dans le trafic aérien européen. Pour en arriver là, Raymond Cazal a suivi une formation très pointue. Une formation qui évolue sans cesse. Il doit réactualiser en permanence ses compétences afin de conserver les habilitations requises au pilotage.


La météo : cauchemar des pilotes


Voler nécessite une grande concentration, et de bonnes aptitudes physiques. Les pilotes subissent de fréquents contrôles médicaux. Des jours et des jours de pilotage parfois dans des conditions extrêmes … La plus grande hantise du pilote est la météo …


"Le plus dur ce sont les conditions météorologiques. Nous volons par tous les temps et parfois c'est difficile"


Trois jours par semaine, plus parfois en cas d’heures supplémentaires, Raymond Cazal  brave les éléments. C 'est l'histoire d'une success-story. Aujourd'hui, il mesure le chemin parcouru. Du simple rêve à sa réalisation : il lui a fallu du courage, de la détermination, de l'adaptation. Une belle histoire.