Rémire - Montjoly : un plan de gestion pour un meilleur accueil du public à l'habitation Loyola

C’était la plus grande plantation d’esclaves de Guyane au 18ème siècle.
Des dizaines de personnes ont emprunté ce dimanche matin le chemin qui mène à l’ancienne habitation des jésuites de Loyola, à Rémire-Montjoly. Une visite organisée dans le cadre des journées de l'archéologie.
 
C’était la plus grande plantation d’esclaves de Guyane au 18ème siècle.
Des dizaines de personnes ont emprunté ce dimanche matin le chemin qui mène à l’ancienne habitation des jésuites de Loyola, à Rémire-Montjoly.
Une visite organisée à l’occasion des journées nationales de l’archéologie.

Le guide était Yannick Leroux, l’archéologue qui a contribué à la redécouverte et à la mise en valeur de ce site emblématique.
Comment raconter quand il n’y a plus rien, plus de maison de maître, plus de quartier d’esclaves, plus de sucrerie, seulement des fondations?
Yannick Leroux, archéologue :

 "On a dans l’inventaire des esclaves de Loyola, les deux commandeurs qui sont nommés, un commandeur pour les femmes et un commandeur pour les hommes."

L’archéologue Yannick Leroux partage la connaissance d’un site qu’il a redécouvert en 1988. Après 25 ans de fouilles, on en sait plus sur la grande plantation des Jésuites, 500 esclaves au 18ème siècle.
Nolan, un jeune visiteur :

"Quand ils faisaient le sucre ça sentait fort, ils plantaient du citron contre les maladies dans ce coin près de l'hôpital."

Brigitte, une visiteuse : 

"Beaucoup s'y intéressent, je vois des familles qui sont venues avec des enfants, avec des jeunes, c'est bien, mais il y a, je pense, un travail à faire sur ce site."

L’année dernière, un plan de gestion a été élaboré par un cabinet d’architecture, pour assurer à terme un meilleur accueil du public.
Yannick Leroux, archéologue :

"Il y a le parking qui va être aménagé dès la saison sèche, je l'espère, et puis sur le site lui même, il faudra améliorer la signalétique, revoir l'accueil du public et mettre en valeur d'autres parties du site."

Yannick Leroux plaide pour la reconstitution à l’identique de la maison des Jésuites. Mais selon l’archéologue, l’idée ne fait pas consensus parmi les partenaires en charge du lieu, dont le conservatoire.