Le recteur Philippe Dulbecco a semblé confiant face à la presse ce matin et il a même tenu à aborder les sujets délicats. Il n'a donc pas nié qu'à Saint-Laurent, le manque d’enseignants pose une vraie difficulté. Et on retrouve une situation similaire pour la Cité scolaire de Saint-Georges de l’Oyapock. Il sera, donc, procédé a affirmé le recteur à une rentrée progressive pour tenir compte de la réalité et l'ouverture de l’internat n'est pas envisagée avant le 18 septembre.
Les contractuels pour combler les postes manquants
Avec en moyenne près de 2000 élèves supplémentaires, à chaque rentrée, les défis ne manquent pas en Guyane. Le dernier concours de professeurs des écoles n’a une nouvelle fois pas fait le plein. Sur les 250 postes ouverts au concours de professeur des écoles, près de 150 ont pu être pourvus grâce notamment à un concours exceptionnel à destination des contractuels justifiants au moins 18 mois d’activité. Et pour cette rentrée 2023, les contractuels, une nouvelle fois, combleront la différence. Ils sont un peu moins de 20% dans le premier degré près de 30% dans le second degré selon les chiffres présentés par l’académie. Une proportion qui augmente d’année en année. C’est aussi le cas ailleurs souligne le recteur mais certainement pas dans les mêmes proportions. Et les raisons sont multiples : manque d’attractivité, important turn-over, installation compliquée sur certains sites, des difficultés connues et encore difficilement surmontables. Et le recteur a, aussi, rappelé la convention établie avec plusieurs académies dans l’hexagone pour le recrutement de personnels administratifs mais aussi d’enseignants.
L’académie veut améliorer sa gestion humaine des personnels contractuels. Philippe Dulbecco est conscient qu’ils sont un rouage indispensable pour le fonctionnement de l’éducation nationale en Guyane.