Reprise Air Guyane : Gabriel Serville contre le projet Cafom menace de dénoncer la délégation de service public aérien de la Collectivité territoriale de Guyane

Un des deux avions en panne de la compagnie Air Guyane
L’offre guyanaise de reprise d’Air Guyane, écartée d’office ce jeudi par le tribunal de commerce de Pointe-à-Pitre de la Guadeloupe. La compagnie Air Guyane va donc poursuivre avec un opérateur extérieur. Son nom sera dévoilé à la fin du mois par les juges. En attendant, c’est l’inquiétude à la CTG liée avec Air Guyane pour la desserte des communes de l’intérieur. Pour le Président Gabriel Serville, cette décision est lourde de conséquence.

Le projet guyanais Guyane Fly a été sèchement retoqué au tribunal de commerce de Pointe à Pitre ce 21 septembre. Ne reste comme offre que celle de la Cafom s’inscrivant dans les pas des anciens dirigeants de Caire. Cela a plongé l’ensemble du personnel d’Air Guyane dans le marasme. Alors que le dernier vol de la compagnie est prévu le 1er octobre prochain, les salariés craignent pour la pérennité de la poursuite de l’activité et pour leurs emplois.

Quant au président de la Collectivité territoriale de Guyane, Gabriel Serville, il ne décolère pas et l’a fait savoir par communiqué :

« Je prends acte de cette position, mais en précisant immédiatement qu’elle ne saurait avoir pour conséquence d’emporter l’adhésion de la Collectivité Territoriale de Guyane à une solution (l’offre dite CAFOM), qui n’apporte nullement les garanties de solidité économique ni de préservation de l’emploi local que nous sommes en droit d’attendre en tant que délégant du service public. Il doit être clair que la Guyane ne saurait être une simple variable d’ajustement dans une offre globale.

Dès lors, dans tous les cas où la solution adoptée aboutirait à rétablir une situation dans laquelle une société unique régirait en même temps les actifs de l’ex-société CAIRE situés aux Antilles et en Guyane, la Collectivité Territoriale de Guyane privilégiera avant tout les intérêts guyanais et n’aura pas d’autre choix que d’envisager la dénonciation de l’actuelle délégation de service public aérien. »

La décision définitive du tribunal de commerce de Pointe à Pitre sera connue le 29 septembre.