Après 40 ans de service en tant que professeur de technologie, Paul-Henri Rochat estime avoir eu une carrière moins pénible que celle d’un enseignant de maternelle, mais plus que celle d’un professeur de classe préparatoire. Au-delà de se tenir devant les élèves, le stress généré par le travail n’est pas négligeable pour la santé. Aujourd'hui, il entend se battre pour les générations futures.
J’ai fait le choix de partir dès que possible car je voulais profiter de cette période où on peut faire des choses. J’ai une maison, j’ai une vie confortable. Ce n’est pas le cas de tout le monde. J’aurais aimé que ma fille puisse en profiter comme moi.(…) On imagine pas le stress, la pression que l’on subit et souvent en fin de carrière, j’ai trouvé que c’était très élevé quand on part à la retraite cette pression s’en va.
Paul-Henri Rochat retraité
Un retraité actif
L’ancien professeur de technologie aime lire, bricoler, jardine et compte tirer le meilleur de sa bonne santé actuelle. Il bénéficie d’une retraite décente après une carrière complète. Avec la réforme, Paul Henri Rochat serait parti à la retraite dans 6 mois, à 64 ans.
Physiquement il pourrait encore se tenir devant une classe mais sans tenir compte d’autres facteurs comme le stress. Engagé au sein du syndicat SNES FSU depuis le début de sa carrière, ce retraité pense aux générations futures. Il manifeste depuis le début du mouvement contre cette réforme des retraites qu’il trouve injuste.
Les métiers ne sont pas tous identiques. Un enseignant de maternelle n’a pas la même pénibilité qu’un enseignant au lycée ou d’université, les parcours n’étant pas identiques, tout le monde ne doit pas être impacté de la même façon. Il faut permettre aux gens de partir avec une retraite décente. Par ailleurs il y a un blocage énorme sur le financement de cette retraite.
Paul-Henri Rochat manifeste aujourd’hui aussi. Pour lui l’important c’est de faire le nombre et exprimer son désaccord.