SE-UNSA, FSU Guyane, STEG-UTG, Sud Éducation... L'intersyndicale a entamé une grève illimitée ce 5 décembre. À travers cette mobilisation, les enseignants dénoncent des dysfonctionnements au niveau de la gestion des ressources humaines et des affaires administratives du Rectorat.
Ils réclament des changements significatifs pour améliorer leurs conditions de travail.
Un sentiment d'abandon et de mépris
Un blocage devant le Rectorat "pour être visible" et "pour faire comprendre au Recteur que le Rectorat, c'est aussi notre maison", dit Sabine Lagreze, cosecrétaire Sud Éducation Guyane. Pourtant, l'établissement "est difficile d'accès pour certains de nos collègues et même pour nous, les organisations syndicales", dit-elle.
Et d'ajouter : "On reproche essentiellement une mauvaise gestion des ressources humaines à l'Académie." Des difficultés qui se répercutent sur les enseignants du premier ou second degré.
Nous avons un Rectorat qui dysfonctionne sérieusement. C’est-à-dire que la plupart des opérations de gestion de carrière de nos collègues ne sont pas faites dans les temps, ce qui les pénalise. Et lorsqu'ils souhaitent avoir des explications, ou contacter leur gestionnaire, 9 fois sur 10 ils n'ont pas de réponse. Ils se sentent abandonner, voire mépriser [...] On espère que le Recteur mette ses équipes au travail.
Les enseignants ont pourtant essayé de dialoguer avec le Recteur vendredi 1er décembre dernier. La rencontre n'a pas été fructueuse, comme l'explique Dario Anatole, porte-parole du STEG-UTG pour l'intersyndicale.
Des citations chocs pour faire réagir
"On estime que cette administration est devenue un danger pour les collègues", indique Suley Jaïr, représentant de la FSU-Snuipp en Guyane. Pour faire réagir le Recteur, mais aussi les passants, les manifestants ont affiché des pancartes sur le long du grillage qui entoure le Rectorat.
Selon Laëtitia Fillodeau, secrétaire académique de la voie professionnelle SE-UNSA, ce sont des propos qui ont été tenus par le personnel administratif du Rectorat envers des enseignants. Ses explications.
Des établissements scolaires fermés
Conséquence de cette mobilisation des enseignants, plusieurs écoles sont restées fermées ce mardi matin. Certaines l'étaient depuis le lundi 4 décembre.
À Macouria, toutes les écoles sont fermées ce 5 décembre. À Rémire-Montjoly et Cayenne, seuls certains établissements sont concernés.
À noter : l'intersyndicale s'entretient actuellement avec Philippe Dulbecco. Selon les syndicats, il y aurait de bonnes avancées.