Lundi, le préfet de Guyane présentait l'étude sur la faisabilité de la route entre Apatou et Papaichton. Une étude menée par l'armée à la demande du Président de la République qui s’était engagé, durant son dernier déplacement en Guyane en mars 2024, de faire avancer ce dossier très attendu. L'étude est désormais publique. L'état envisage de construire une piste. Trois options ont été proposées, plus ou moins proches du fleuve. Le budget estimé s’élève à 400 000 millions d'euros minimum.
Marc Le Bouil, commandant supérieur des forces armées en Guyane et Antoine Poussier, préfet de Guyane exposent les trois propositions faites et les enjeux de ce projet.
Le projet ne doit pas se limiter à une piste améliorée
Jules Deie, maire de Papaïchton
Jules Deie, maire de Papaichton, lui, ne veut pas entendre parler des deux autres options, plus loin dans les terres. « Les élus présents lors de cette présentation ont exprimé une position ferme et unanime : le projet ne doit pas se limiter à une piste améliorée. Ils réclament une véritable route nationale, adaptée aux besoins des populations locales et aux défis de désenclavement du territoire. Les élus ont opté pour un tracé qui suit au plus près le fleuve, avec une distance d’environ 2 à 3 km. Bien que la distance à vol d’oiseau entre Apatou et Papaïchton soit de 150 km, ce tracé allonge le parcours à 240 km. Ce choix stratégique vise à rapprocher la route des communes riveraines afin de maximiser son utilité pour les habitants. »
Afin d’accélérer la réalisation du projet, les élus proposent de démarrer les travaux simultanément depuis Apatou et depuis Papaïchton. Ils rappellent, par ailleurs qu’en attendant cette future route nationale 4 qu'il est impératif d’apporter des solutions immédiates pour améliorer les conditions de vie des populations isolées. Ceci passe, pour les élus par un renforcement du transport aérien pour faciliter les déplacements, le développement et l’amélioration du transport fluvial, le renforcement de la présence des services publics dans les communes concernées pour lutter contre l’isolement.
Renforcer les liens entre communes
« Ce chantier, représente un projet structurant pour l’avenir du territoire. Au-delà du désenclavement, il s’agit d’une opportunité historique pour renforcer les liens entre les communes du fleuve et contribuer au développement économique, social et territorial de la région Guyane », termine Jules Deie.