Emmanuel Macron va se rendre au chevet des Mahorais "dans les prochains jours", a-t-il annoncé lundi soir sur X, après avoir présidé une réunion de crise interministérielle à Paris. "Je me rendrai à Mayotte (...) en soutien à nos concitoyens, aux fonctionnaires et aux forces de secours mobilisés. Il s’agit de faire face aux urgences et de commencer à préparer l’avenir", a-t-il indiqué.
Samedi, l'archipel de l'océan Indien a été durement frappé par le cyclone Chido, qui a tout dévasté sur son passage : les bidonvilles ont disparu, les habitations sont endommagées, tout comme l'hôpital et l'aéroport.
Lundi, deux jours après la catastrophe, le ministre démissionnaire de l'Intérieur, Bruno Retailleau, et celui des Outre-mer, François-Noël Buffet, se sont rendus à Mayotte pour faire un état des lieux et annoncer l'arrivée de nouveaux renforts. L'État a mis en place un pont aérien entre l'île et La Réunion pour apporter de l'aide, des provisions et du matériel aux Mahorais et Mahoraises.
Face à l'ampleur des dégâts, les autorités n'ont pas encore communiqué de bilan consolidé des victimes. Une part considérable de la population mahoraise (forte de 320.000 habitants) semble manquer à l'appel. Or, officiellement, il n'y a, pour l'instant, que 21 morts.
"On ne pourra pas décompter toutes les victimes", a d'ores et déjà prévenu le préfet de Mayotte François-Xavier Bieuville. "Je pense qu'il y aura certainement plusieurs centaines [de morts], peut-être approcherons-nous le millier, voire quelques milliers."
Le président de la République a indiqué qu'il allait décréter un deuil national.