Saint-Georges : 8 fermetures de classes pour cause de recrudescence de la Covid-19

Deux en début de semaine, 4 hier. Saint-Georges de l'Oyapock connait de nouveaux cas de Covid-19. En conséquence, 8 classes ont été fermées dans les quatre écoles du bourg. Une situation qui risque de modifier son statut de commune exempte de toutes les mesures sanitaires depuis le 30 septembre.

Une classe de maternelle à l'école Henry-Sulny, une de maternelle et une d'élémentaire à Gabin-Rozé, trois classes de CP à Elie-Castor et 2 élémentaires à Pascal-Joinville.
Saint-Georges de l'Oyapock égraine les classes fermées aujourd'hui dans les établissements du bourg. Le collège Constant-Cloré serait également concerné par ce phénomène.

6 nouveaux cas à Saint-Georges en 3 jours

Ces fermetures ont été décidées par la cellule Covid du Rectorat de la Guyane en raison d'une recrudescence des cas de malades du coronavirus dans la commune.

Si dans son point épidémiologique du 7 octobre, Santé Publique France ne compte que 5 cas  pour l'est de la Guyane (Camopi, Saint-Georges, Ouanary), la situation a évolué en début de semaine : 6 nouveaux cas à Saint-Georges et 6 à Camopi, du lundi au mercredi. Sans compter un cas supplémentaire apparu à Camopi aujourd'hui.

7 jours de fermeture

Selon le protocole spécifique à la Guyane mis en place place par l'Education Nationale, lors de l'identification d'un cas de Covid-19, tous les élèves, enseignants et personnels scolaires de la classe des établissements du premier degré sont considérés comme cas contacts et doivent donc respecter un isolement strict de 7 jours. Une classe est ainsi fermée dés le premier cas positif.

Pour les Maternelles, le retour à l'école, sans test obligatoire, est possible à partir du 8e jour, uniquement pour les élèves asymptomatiques. Par contre, pour les enseignants et les encadrants, le test est obligatoire pour le retour en cours.

Pour les classe élémentaires (CP, CE1 et CE2, CM 1 et CM2), le retour à l'école pour les enfants et les personnels est possible à partir du 8e jour après le dernier contact avec la personne malade, sous réserve de présentation d'un test. En l'absence de présentation dudit test ou en présence de symptômes, l’isolement peut être prolongé de 7 jours. Idem pour les élèves des collèges et lycées.

Une vague de visiteurs pointée du doigt

A Saint-Georges, cette hausse de la circulation virale serait une conséquence de la levée des mesures de restriction le 30 septembre avec la disparition des motifs impérieux à justifier au barrage routier de Régina.

En effet, le week-end, les élus constatent que désormais une centaine de véhicules rallient la commune passée en zone bleue. Un afflux de visiteurs évalué à environ 250 personnes. Des visiteurs qui pour la plupart traverseraient le fleuve afin de se rendre à Oiapoque, au Brésil. 

Victime également de cette ruée des touristes locaux le week-end, Roura a décidé la semaine passée de fermer le marché dominical de Cacao, par principe de précaution. Et ce jusqu'à nouvel ordre.

Idem à Sinnamary, un bourg envahi par les habitants des villes voisines soumis aux restrictions de circulation. Les élus de la commune des savanes jusqu'alors colorée en vert ont demandé, lors de la dernière cellule interministérielle de crise, à passer en zone orange afin de limiter les arrivées des personnes extérieures.

Reste à savoir si Saint-Georges de l'Oyapock, la commune de France qui a supporté la plus longue période de confinement depuis le début de l'épidémie en mars 2020, optera pour la même position.