Le mouvement de grève se poursuit au Centre Hospitalier de Kourou. Pour l'instant, aucune entente n'a été trouvée entre les grévistes et la direction. Après celle de mercredi dernier, une deuxième médiation s'est tenue vendredi 30 juin. À l’issue de cette rencontre, "une première version du protocole de fin de grève a été donnée", explique Monica Bosi, directrice de l'établissement.
Une première réponse insuffisante selon l'UTG
Une réponse remise ce lundi 26 juin aux grévistes et "qui ne correspond en rien à ce qui était demandé", estime Denis Zéro, secrétaire général de l'Union des Travailleurs Guyanais au CHK. Selon lui, les éléments du protocole ne répondent pas aux revendications qui, pour rappel, sont :
- "la mise en sécurité des professionnels avec le départ immédiat de l'équipe de direction" ;
- "la sécurisation de la prise en charge des patients" ;
- "la sauvegarde, le maintient, le développement et la pérennisation des activités du bassin des savanes pour des soins de qualité" ;
- "le respect des accords de Guyane et du passage privé/public et retour du dialogue social".
D'autres rencontres sont prévues dans la semaine pour poursuivre les négociations, nous informe la direction.
Un collectif opposé au mouvement de grève
En parallèle, un collectif d'opposants au mouvement de grève s'est formé. Ces cadres et médecins du CHK pointent "des informations infondées et un climat de pression à l'encontre des non-grévistes". Ils appellent à un apaisement de la situation et rappellent les investissements effectués au sein du centre hospitalier de Kourou.
"Le CHK a reçu un financement du fonds européen pour la modernisation de l'équipement de l'hôpital, et ça s'est l'œuvre de la direction : la précédente et la nouvelle pour être plus précis", dit le Dr. Valentin Kitengue, membre ce collectif. Il estime que l'on ne peut pas donner la responsabilité du déficit du CHK uniquement à la direction actuelle.