Des jeunes filles dansent l’Awassa, pour marquer l’abolition de l’esclavage. Une date anniversaire célébrée le 1er juillet dans les anciennes colonies hollandaises. Elle est fêtée, ici à Kourou, par la communauté Bushinengué réunie chez Eddy Payé, artiste peintre tembema. Un art traditionnel qu’il aimerait bien voir se perpétuer.
"Les anciens, ils ont cassé la chaîne et ils se sont enfuis. Ils ne pouvaient plus supporter l'esclavage. C'est un héritage de cette histoire que les anciens nous ont légué et nous essayons de tenir. Si, nous ne le faisons pas, la génération future ne saura pas ce qu'est l'art tembé..."
Autre savoir traditionnel, cette fois réalisé par les femmes, des formes brodées sur des tissus. Céline a 18 ans, sa mère lui a enseigné le maipangi.
" Chez nous, on utilise ce tissu pour les fêtes, c'est pour notre culture"
Présent également, un jeune auteur, venu présenter son livre « Francotomie, une amputation vitale en logique de guerre». Il a animé une conférence sur le thème de « l’abolition de l’esclavage, une libération ?»
"Ici nous sommes avec les marrons du Suriname et de Guyane parce que ce sont eux qui ont brisé leurs chaînes eux-mêmes. C'est une façon de reprendre l'initiative historique, de dire que nous sommes nos propres libérateurs."
Keti Koti, est le nom donné à cet anniversaire de l’abolition de l’esclavage. Une occasion pour la communauté Noir-Marron de célébrer une culture et des savoirs faire qui continuent de se perpétuer à travers le temps.