La vaccination de proximité a eu du mal à s’implanter sur le territoire. Initiée à Sinnamary, elle a été stoppée avant de reprendre depuis 4 mois. Aujourd’hui, elle a toujours autant de succès dans la commune des Ibis. Une demi-heure avant le début des vaccinations, les Sinnamariens font la queue devant la PMI du bourg. Dans la petite commune aux centenaires, dans la file d'attente, des jeunes filles de 18 à 20 ans déterminées à se faire vacciner.
J'ai d'abord pensé à ma grand-mère plus âgée, elle a 91 ans et puis à moi car je ne sais pas comment mon corps va réagir si j'attrape la Covid.
Je dois rentrer à l'armée, il faut que je sois vaccinée, si je veux partir m'engager
De bonnes raisons aussi pour Edouard
Reste que la grande majorité des volontaires sont des adultes. Certains en sont à leur 2ème, voire leur 3ème dose. Edouard pas très amateur de piqure, en est lui à sa seconde, et pour cause.
Je suis hypertendu, j'ai une santé fragile, c'est important pour moi de prendre ce vaccin
Faux départ
C’est ici au mois de février dernier qu’ont été administrées les premières injections de proximité. Mais après deux séances, l’ARS (agence régionale de la Santé) a procédé à l’arrêt de l’expérience.
Elles ont repris depuis le mois de mai. En août et septembre face au succès de la formule, des rendez-vous ont été organisés avec une soixantaine de vaccinés par jour.
Je pense que c'est un service intéressant car les personnes n'ont pas à se déplacer. Beaucoup d'habitants n'ont pas de véhicules. Et puis il y a un effet de masse. Quand le voisin se fait vacciner, cela rassure et tout le quartier se fait vacciner.
A Sinnamary, depuis le début de la campagne, 530 injections ont été effectuées. Un chiffre témoignant de la dynamique de la vaccination dans cette commune réputée pour ses centenaires.