Depuis une semaine les sinnamariens ont la possibilité de se faire vacciner contre le covid dans leur commune. Une opération qui a été initiée par la mairie en partenariat avec le Centre Hospitalier de Kourou. Mais voilà, l’ARS a demandé l’arrêt de cette campagne.
Déception, incompréhension, colère du maire de Sinnamary, Michel-Ange Jérémie devant la décision de l' Agence Régionale de la santé d'interdire la campagne de vaccination dans sa commune. La municipalité jouait la carte de la proximité. Depuis une semaine avec la collaboration de l'hôpital de Kourou, les habitants avaient la possibilité de se faire vacciner sur place et évitaient ainsi, pour certaines personnes très âgées, de faire le chemin jusqu'à Kourou. Des personnes avec lesquelles il avait fallu longuement parlementer pour qu'elles acceptent l'injection vaccinale.
Une stratégie de proximité retoquée par l'ARS
A la PMI de Sinnamary pour ce 2ème vendredi de vaccination Josiane Gaillou épouse Clet, âgée 90 ans, soutenue par sa fille a fait le déplacement. Réticente dans un premier temps, elle a changé d’avis, et va se faire vacciner. Comme elle, depuis vendredi dernier les habitants de la commune n’hésitent plus. Convaincus par le médecin mais surtout attirés par la proximité.
Alors que dire de Diana James, infirmière à Iracoubo venue se prémunir contre le virus. Comme elle, d’autres Iracouboriens ont fait le déplacement. Diana prêche pour une campagne dans sa commune ou peu de gens disposent d'un véhicule et peuvent se déplacer jusqu'à Kourou, le plus proche lieu de vaccination.
Mais voilà cette opération qui a permis à ce jour de vacciner une cinquantaine de personnes devrait s’arrêter selon le Maire de Sinnamary, Michel-Ange Jérémie :
Quand j'apprends que l'ARS veut arrêter la vaccination alors qu'en France on multiplie les centres de vaccination notamment dans les villages, je ne peux qu'être étonné voire un peu agacé. J'appelle de tous mes voeux que la campagne de vaccination se poursuive à Sinnamary.
Contactée l’ARS souhaite demeurer sur sa stratégie de centralisation. Se disperser serait une perte de moyens humains et matériels au moment où la demande augmente. Au 22 février, en Guyane selon un rapport du ministère de l’outre-mer seulement 35% des vaccins acheminés sur le territoire auraient été administrés.