Sécheresse : le barrage de Petit Saut sous surveillance

Les eaux du barrage de Petit-Saut au plus bas
La saison sèche a joué les prolongations en Guyane. La pluviométrie depuis le début de l’année est au plus bas. Météo France ne prévoit pas un retour des pluies avant fin Mars. Cela oblige les techniciens d’EDF à une gestion particulière du niveau du barrage de Petit Saut à Sinnamary.
La retenue d’eau du barrage de Petit Saut observée sous une petite pluie fine. Les parties émergées laissent paraître les conséquences d’une saison sèche sans fin prolongée par le petit été de Mars. Jean-Michel et André, responsables du barrage scrutent avec attention l'échelle permettant de mesurer la hauteur de l’eau.
André Wharton, responsable maintien des installations barrage de Petit Saut- EDF::

"On est pas au plus bas, on gère pour ne pas atteindre la côte basse qui est la limite d'exploitation qui de 29,50m au dessous de laquelle, on ne peut pas turbiner..."

Après plusieurs semaines de déficit de pluviométrie les techniciens d’EDF gèrent au mieux pour faire face à la demande d’énergie sur le littoral. Jean Michel Quadjovie Chef de site du barrage de Petit Saut EDF précise :

"C'est une situation normale et avec les sites énergétiques que nous avons sur la Guyane aujourd'hui c'est Petit-Saut qui est un peu en retrai. Dégrad des cannes et les autres producteurs sont en avant..."

 

Petit Saut fonctionne au tout numérique

Petit Saut grâce à ses 4 turbines fournit 60 à 70% de l’électricité en Guyane, le reste provient du thermique du photovoltaïque et de la biomasse. En 2017 la structure grâce à une abondante saison des pluies a permis de délivrer 544 gigawatts sur l’année, un record à ce jour. Une production qui a facilité la gestion du barrage et surtout permis le lancement de la modernisation du matériel.   
André Wharton, Responsable maintien des installations Barrage de Petit Saut EDF:

"On est passé au pallier numérique et on voit bien la différence avec l'automate qui contrôle la turbine..."

Mais cela va bien plus loin grâce à internet comme le précise Jean Michel Quadjovie :

On a toutes les informations qui nous arrivent sur des ordinateurs ou léléphones portables et à partir de l'endroit où on est, à partir du moment où on capte, on peut analyser, avoir toutes nos données, intervenir, faire des points zéro, visualiser l'état de nos machines. On et au niveau ici de nos collègues de la métropole qui ont les mêmes matériels. Si besoin on peut leur apporter nos compétences..."

En espérant que tout cela garantisse une meilleure fiabilité du réseau. En attendant à Petit Saut la pluie est la bienvenue. Au mois de juillet prochain, le barrage célébrera les 25 ans de sa mise en production.

Le reportage de Guyane la 1ère