Sécurité routière : une montée inquiétante des accidents sur la nationale 1 entre Kourou et Sinnamary

Kourou-Sinnamary : l'une des portions de route la plus accidentogène de Guyane ©Guyane la 1ère
Depuis le début de l’année la Guyane dénombre 25 morts et près de 500 blessés sur ses routes. Un bilan qui s’est très nettement accéléré au cours des vacances. A Kourou, une portion de la route jusqu’à Sinnamary s’avère particulièrement accidentogène depuis quelques années

Nous sommes au croisement de la Route du Dégrad Saramaca et de la RN1 soit 5 kilomètres après l’entrée de Kourou en direction de Sinnamary. Cette sortie est de plus en plus empruntée comme le confirme Denis habitant de cet écart de Kourou. :

"Le dégrad Saramaca n'était pas trop fréquenté auparavant donc ça allait. Ce n'est plus le cas, beaucoup de personnes viennent, il y a plein de choses. La sortie est dangereuse, il faut faire quelque chose sinon il y aura d'autres accidents."

Les traces de feu de véhicule au sol rappellent des douloureux souvenirs à ceux qui fréquentent cette partie de la RN1.

Selon l'adjudant-chef Ruddy Tasia du Centre de secours de Kourou :"Il y a souvent des accidents entre deux véhicules légers, des chocs frontaux, entre véhicules légers et deux roues et dernièrement un véhicule en feu. Nous n'avons pas les causes mais c'est assez violent sur ce secteur."

Une portion de route accidentogène

Depuis le début de l’année sur les 5 kilomètres entre Kourou et ce croisement, on déplore 5 accidents avec 3 morts et 5 urgences absolues. Aujourd’hui, i la question de l’aménagement de ce carrefour en éclairage et terre-plein s’avère urgente. Sur ce point la Préfecture répond : "Si la commune de Kourou souhaite mettre en place l'éclairage l'état n'y opposera pas. L'aménagement d'un tourne à gauche au regard des chiffres de trafic ne se justifie pas, la visibilité est suffisante tant à droite qu'à gauche".

Si la commune de Kourou souhaite mettre en place l’éclairage, l’état ne s’y opposera pas. L’aménagement d’un tourne à gauche au regard des chiffres de trafic ne se justifie pas, la visibilité est suffisante tant à droite qu’à gauche.

Ces arguments laissent supposer que le nombre de morts ne semble pas un critère déterminant. Bien heureusement, sur cette portion de route déformée par un trafic de poids lourds en nette augmentation, des travaux d’enrobé ont été effectués dernièrement, mais il reste beaucoup à faire. Outre l’état de la route reste le comportement des automobilistes en grande majorité responsable des sinistres. Depuis le début de l’année, les 31 kilomètres entre Kourou et l’entrée de la route de Petit saut affichent un triste bilan de 6 accidents ayant coûté la vie à 8 personnes.