Séminaire sur le suicide des amérindiens

A Maripasoula et dans les villages Wayanas du haut Maroni, une vague de suicide touche depuis le début de l’année des enfants et de jeunes adultes. Le dernier drame s'est déroulé au collège Gran Man Difou à Maripasoula, une jeune femme Wayana de 27 ans s'est donnée la mort le 8 mai dernier.
 
A Maripasoula et dans les villages Wayanas du haut Maroni, une vague de suicides touche depuis le début de l’année, des enfants et de jeunes adultes. 
Le dernier drame s'est déroulé au collège Gran Man Difou à Maripasoula , une jeune femme Wayana de 27 ans aide documentaliste  s’est donnée la mort, le 8 mai dernier.
 Face aux enfants et à leurs familles, les enseignants se retrouvent désemparés, sans savoir comment agir dans de telles situations.
Pour les aider, peu ou pas de réponses de l’Education Nationale. Le syndicat Unsa éducation organisait hier matin un séminaire  à Maripasoula sur le suicide pour la communauté éducative du haut maroni. 
Ils arrivent des villages amérindiens du haut Maroni ou du collège Gran Man Difou de Maripasoula pour parler et échanger sur le suicide des Wayanas. 
Tous sont enseignants et tous ont vécu cette année des drames.  Des jeunes des villages qui se sont suicidés ou  des collègues de travail du collège de Maripasoula, qui se sont données la mort . Des jeunes femmes Wayanas.
Ces enseignantes ont été particulièrement touchées par ces suicides à répétition 

 Christelle Tessier, documentaliste au collège Gran Man Difou de Maripasoula :

" J'ai vraiment le sentiment d'être impuissante et après Vanessa, je ne vois pas ce que je peux prévenir, je n'ai rien prévenu pour elle, alors qu' elle s'est confiée nous étions très proches, que nous avions discuté, je l'ai vue 10 heures avant, je n'ai rien vu venir."


Sandra Bondon, enseignante en français au collège Gran Man Difou :

" On  commence à saturer, à me dire comment prendre mes élèves en charge ? que leur répondre ? comment les aider ? A chaque fois, on nous demande de prendre nos élèves, le lendemain du drame, de libérer leur parole, mais moi je n'ai pas de clé pour libérer leur parole."

Pour répondre à leurs questions et leur permettre d’aider les élèves, des psychologues et psychiatres du centre hospitalier de Cayenne sont venus leur donner des conseils.

 Kevin Nicole, enseignant Ce2 école de Taluen :

" J'attends qu'ils puissent nous apporter cette faculté d'écoute et de pouvoir entendre ce que l'on vit et de pouvoir être force de proposition."

Léon Ribas, enseignant ce1 école de Taluen :

" Que les choses remontent au niveau hiérarchique, au niveau du rectorat, au niveau de l'Education Nationale, pour que les choses soient vraiment prises en considération, que la gravité des choses soit prise en compte."

Des enseignants démunis et seuls face cette crise suicidaire qui touche les jeunes amérindiens. Tous attendent des aides et des actions  venant de l’éducation nationale ou des autorités pour la mise en place d’un véritable plan d’accompagnement des jeunes wayanas.