Malade depuis de nombreux mois, Georges Othily est décédé ce matin, des suites d'une longue maladie. C’est une grande figure politique de Guyane qui s’en est allée. Il avait 73 ans. Georges Othily a marqué l'histoire de la Guyane, notamment par les grands chantiers qu'il a lancés.
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George Othily était vu, par beaucoup, comme un homme rebelle, dans la contestation, pas dans l’idéologie. On le disait tantôt de droite tantôt de gauche. Au Parti Socialiste Guyanais d’ailleurs on le voyait comme un homme de droite, même s’il citait régulièrement les grands écrivains de la pensée gauchiste tels que Marx ou encore Proudron.
Georges Othily est aussi vu comme un homme cultivé, très éclectique, et qui avait du panache. Grand amateur de musique classique, il lisait énormément et aimait se rendre au théâtre avec sa femme, pianiste.
Deux grands hommes ont marqué l’histoire politique au même moment. Elie Castor, d’un côté, pugnace, combatif, souvent dans l’opposition dure avec le pouvoir central à Paris. Et Georges Othily, de l’autre côté, qui était lui plus un rebelle dans le système… Contestataire, main de fer, oui, mais dans un gant de velours. Tout cela avec, toujours, une note d’insolence et d’humour.
La première fois que Georges Othily se présente à une élection, c'est en 1976, pour les cantonales, à Iracoubo. Il perd, mais sera élu en 1979, quand Elie Castor devient président.
Arrivé au pouvoir au moment de la décentralisation et de la mise en place de la collectivité régionale Georges Othily était unanimement salué pour son dynamisme volontariste. Cela s’est traduit par une décennie de grands travaux pour la Guyane dont voici les plus importants :
- Entrée Sud de Cayenne (2x2 voies) : mise en service en 1987
- Pont de Mana mis en service en 1990
- Pont du Mahury mis en service en mars 1992
- Liaison Port/aéroport (la Matourienne) : mise en service en 1991
- La salle de spectacle « le Zéphyr » mise en service en 1991
- La construction des lycées (non achevés à la fin de son mandat) :
o Melkior /Garré à Cayenne
o Bertène Juminer à Saint- Laurent du Maroni
o Léon Gontran DAMAS à Rémire /Monjoly
Agences ou structures mises en place :
- Ecole nationale de musique et de danse (premiers locaux rue Christophe Colomb)
- Observatoire régional de santé de la Guyane
- Bureau du Patrimoine Ethnologique (structure préfiguratrice du Musée des Cultures Guyanaises)
- Agence régionale de développement culturel (ARDEC)
- Office de coopération et du commerce extérieur (structure ayant disparu en 1993/1994)
Il faut aussi rappeler que le premier Plan de développement régional de la Guyane 1984-1988 a été élaboré sous la mandature de Georges Othily. Le président de Région avait nommé pour la coordination de ce dossier Jean- Marie Michotte comme 1er planificateur. Ce document a été adopté en séance plénière du conseil régional le 14 février 1984.
Dès sa prise de fonction à la présidence de la Région, Georges Othily a souhaité s’entourer de jeunes compatriotes guyanais diplômés des universités. Tania Berland-Sandot, actuelle directrice de l’antenne régionale du CNFPT (Centre National de la Fonction Publique Territoriale) a ainsi commencé sa carrière dans le service public, elle se souvient : « Nous étions 4 jeunes guyanais diplômés au départ à avoir été recrutés. C'était en novembre 1983, après les élections régionales de février 1983, au moment de la mise en œuvre de la décentralisation. Nous avons participé à l'installation de la première administration régionale. Il y avait Rodolphe Alexandre, Maryse Sagne, Jeanne Joseph-Laigné et moi. Ensuite Madge Lupon est venue nous rejoindre en janvier 1984"
"C’était un manager très exigeant aimant l’excellence et considérant que nous étions les égaux des chefs de services des administrations de l’Etat. Il fallait donc nous former et être à la hauteur des missions qu’il nous avait confiées" ajoute-elle.
Georges Othily perd la région en 1992. Et trois ans plus tard, il devient maire d'Iracoubo.
Il était vu comme un bâtisseur qui considérait que la Guyane avait à rattraper son retard dans tous les domaines (infrastructures routières, constructions scolaires, énergie, etc.). Il le répétait souvent : selon lui, la France avait "failli" vis-à-vis de la Guyane. Il aimait dire : "En politique, il n’y a pas d’amitiés mais que des alliances ; les ennemis d’hier sont les amis d’aujourd’hui et les amis d’aujourd’hui seront les ennemis de demain". Autre phrase célèbre : "Le crapaud au fond de son trou ignore la grandeur du ciel !".
Geoges Othily était aussi un homme sensible . Ses douleurs, il avait pour habitude de les coucher sur papier. L'exemple le plus marquant est sans doute La lettre à Emeraude, publiée en 2009. Un ouvrage qui parle de la maladie d’Alzeimer, la maladie qui emporté son épouse Nicole il y a 2 ans, en 2015.
Georges Othily est aussi vu comme un homme cultivé, très éclectique, et qui avait du panache. Grand amateur de musique classique, il lisait énormément et aimait se rendre au théâtre avec sa femme, pianiste.
Deux grands hommes ont marqué l’histoire politique au même moment. Elie Castor, d’un côté, pugnace, combatif, souvent dans l’opposition dure avec le pouvoir central à Paris. Et Georges Othily, de l’autre côté, qui était lui plus un rebelle dans le système… Contestataire, main de fer, oui, mais dans un gant de velours. Tout cela avec, toujours, une note d’insolence et d’humour.
Un président de région bâtisseur
La première fois que Georges Othily se présente à une élection, c'est en 1976, pour les cantonales, à Iracoubo. Il perd, mais sera élu en 1979, quand Elie Castor devient président.
Arrivé au pouvoir au moment de la décentralisation et de la mise en place de la collectivité régionale Georges Othily était unanimement salué pour son dynamisme volontariste. Cela s’est traduit par une décennie de grands travaux pour la Guyane dont voici les plus importants :
- Entrée Sud de Cayenne (2x2 voies) : mise en service en 1987
- Pont de Mana mis en service en 1990
- Pont du Mahury mis en service en mars 1992
- Liaison Port/aéroport (la Matourienne) : mise en service en 1991
- La salle de spectacle « le Zéphyr » mise en service en 1991
- La construction des lycées (non achevés à la fin de son mandat) :
o Melkior /Garré à Cayenne
o Bertène Juminer à Saint- Laurent du Maroni
o Léon Gontran DAMAS à Rémire /Monjoly
Agences ou structures mises en place :
- Ecole nationale de musique et de danse (premiers locaux rue Christophe Colomb)
- Observatoire régional de santé de la Guyane
- Bureau du Patrimoine Ethnologique (structure préfiguratrice du Musée des Cultures Guyanaises)
- Agence régionale de développement culturel (ARDEC)
- Office de coopération et du commerce extérieur (structure ayant disparu en 1993/1994)
Il faut aussi rappeler que le premier Plan de développement régional de la Guyane 1984-1988 a été élaboré sous la mandature de Georges Othily. Le président de Région avait nommé pour la coordination de ce dossier Jean- Marie Michotte comme 1er planificateur. Ce document a été adopté en séance plénière du conseil régional le 14 février 1984.
Un manager à poigne inspiré par son pays
Dès sa prise de fonction à la présidence de la Région, Georges Othily a souhaité s’entourer de jeunes compatriotes guyanais diplômés des universités. Tania Berland-Sandot, actuelle directrice de l’antenne régionale du CNFPT (Centre National de la Fonction Publique Territoriale) a ainsi commencé sa carrière dans le service public, elle se souvient : « Nous étions 4 jeunes guyanais diplômés au départ à avoir été recrutés. C'était en novembre 1983, après les élections régionales de février 1983, au moment de la mise en œuvre de la décentralisation. Nous avons participé à l'installation de la première administration régionale. Il y avait Rodolphe Alexandre, Maryse Sagne, Jeanne Joseph-Laigné et moi. Ensuite Madge Lupon est venue nous rejoindre en janvier 1984"
"C’était un manager très exigeant aimant l’excellence et considérant que nous étions les égaux des chefs de services des administrations de l’Etat. Il fallait donc nous former et être à la hauteur des missions qu’il nous avait confiées" ajoute-elle.
Un caractère fort, mais un homme sensible
Georges Othily perd la région en 1992. Et trois ans plus tard, il devient maire d'Iracoubo.
Il était vu comme un bâtisseur qui considérait que la Guyane avait à rattraper son retard dans tous les domaines (infrastructures routières, constructions scolaires, énergie, etc.). Il le répétait souvent : selon lui, la France avait "failli" vis-à-vis de la Guyane. Il aimait dire : "En politique, il n’y a pas d’amitiés mais que des alliances ; les ennemis d’hier sont les amis d’aujourd’hui et les amis d’aujourd’hui seront les ennemis de demain". Autre phrase célèbre : "Le crapaud au fond de son trou ignore la grandeur du ciel !".
Geoges Othily était aussi un homme sensible . Ses douleurs, il avait pour habitude de les coucher sur papier. L'exemple le plus marquant est sans doute La lettre à Emeraude, publiée en 2009. Un ouvrage qui parle de la maladie d’Alzeimer, la maladie qui emporté son épouse Nicole il y a 2 ans, en 2015.