Depuis vendredi une quarantaine de migrants ont été relogés à l’hôtel du Fleuve à Sinnamary. Une nouvelle étape dans leur quête d’insertion ou de départ vers l’hexagone. Le Samu Social est en charge de leur accompagnement.
L'Hôtel du Fleuve après avoir servi de lieu d’isolement pour les premiers cas de covid l’an dernier a de nouveau été réquisitionné. Cette fois, il accueille les migrants de la pointe Buzaré à Cayenne. Drayïana Jean Marie du Samu Social accompagnent les 46 personnes de nationalité cubaine, syrienne et yéménite. Elle parle un peu espagnol et anglais ce qu'il faut pour se faire comprendre.
Des réfugiés qui reprennent espoir et ont des projets d'insertion
Kelebis et sa compagne sont cubaines comme tous les réfugiés hébergés à Sinnamar, elles ont obtenu un titre de séjour. Cuisinière et infirmière, les deux femmes semblent voir le bout du tunnel et veulent demeurer en Guyane. Kelebis Avalos Gonzales, réfugiée cubaine :
Ici je me sens bien nous sommes bien traitées comme des vraies personnes c’est très différent des 7 mois passés sur la plage J’ai trouvé un toit ici, la vie est bien meilleure .
Apaisés mentalement par un retour à une vie plus digne, beaucoup d’entre eux, comme Kenan d’origine Syrienne, reprennent espoir et se projetten. Kenan Nassar, réfugié syrien :
J’aimerais terminer tous mes cours de français et après ça je veux partir en France pour terminer mon cursus universitaire c’est mon objectif pour le moment.
Coût de l'opération pour le Samu Social : 50 000 euros
Les élus de Sinnamary en visite à l’hôtel semblent attentifs au profil et aux objectifs des réfugiés. Sylvio Bocage, 5ème Adjoint au Maire de Sinnamary :
Ce sont des gens qui sont prêts à s'intégrer, de la république française surtout, ils sont même prêts à Sinnamary et je pense que pour ces personnes il y a de la compétence dont Sinnamary a besoin.
Mais voilà le temps presse l’hébergement à l’hôtel n’est que pour un temps. Julien Laudet-Haddad, responsable de l’Hôtel du Fleuve :
Une chose est certaine après le 20 avril, il n'y aura plus personne puisque nous avons besoin de redisposer des locaux de manière à faire les travaux nécessaire s'il y a besoin pour l'accueil des russes qui se fera fin avril , début mai.
Cette opération coutera un peu moins de 50 000 euros pour le Samu Social. En espérant que la vague migratoire s’estompe entre temps.