Les soldes ont démarré le 12 janvier dans un contexte socio économique dominé par la propagation du variant Omicron sur le territoire guyanais et des mesures sanitaires afférentes. L’appareil économique tournait au ralenti. Lire ici notre article du 12 janvier.
Une période de soldes mitigée
Ce 9 février est le dernier jour des soldes. En France, les commerçants font grise mine car la concurrence sur le net est rude et malmène l'activité dans les centres des villes. En Guyane, Françoise Gimel, présidente de l’Union des commerçants de Cayenne tire finalement un bilan mitigé de l’opération :
« Les soldes ont mis pas mal de temps à démarrer contrairement à certaines années… Il faut se rappeler qu’au début, il n’y avait pas d’école, beaucoup de personnes étaient encore en télé travail cela avait plombé le départ de l’opération. Mais heureusement, l’activité reprend et nous avons quand même pu rattrapé depuis, les clients ont été au rendez-vous notamment dans les centres commerciaux… »
Si certains magasins ont pu tirer leur épingle du jeu, cela n’est pas le cas de tous précise Françoise Gimel :
« Ils constatent une grosse baisse de leur chiffre d’affaires à Cayenne comme dans la périphérie. La clientèle est moins nombreuse et semble sur la réserve. En période de carnaval habituellement l’acte d’achat est plus spontané… »
La crainte du lendemain
Selon Françoise Gimel, la vente sur internet ne concurrence pas encore le commerce en Guyane, la population guyanaise continue, globalement, de faire ses achats localement. D'ailleurs, les dispositifs de vente en ligne ont coûté plus cher qu’ils n’ont rapporté. La morosité est davantage due à un contexte restrictif sur le plan sanitaire qui affecte durablement l’économie dans de nombreux secteurs. Si les gens ne vont plus en boîte, au restaurant ou au cinéma parce qu’ils n’ont pas de pass sanitaire, ils ne sortent plus et achètent différemment, et s’habillent moins par exemple.
La crainte du lendemain joue également. L’avenir est incertain donc il y a sans doute plus de réserve et les premiers postes visés concernent les achats non prioritaires. La thésaurisation est plus forte et de nouvelles habitudes de consommation sont prises.