Spatial : pour son vol du 6 octobre, Vega embarquera 12 passagers

La fin de la campagne VV23 se rapproche.
Il s'agira non pas d'astronautes, mais de deux satellites et de 10 charges utiles auxiliaires. Le 6 octobre prochain, le lanceur Vega s'envolera du Centre Spatial Guyanais (Kourou) à 22h36 dans le cadre de sa 11ème mission : VV23.

Vendredi 6 octobre prochain, ArianEspace lancera deux satellites d'observation de la Terre.

THEOS-2 sera le passager principal de la fusée. Il s'agit d'un engin à haute résolution. Il a été fabriqué par Airbus Defence and Space (l'une des trois divisions du groupe Airbus) pour l'Agence de développement de la géo-informatique et des technologies spatiales (GISTDA). Il s'agit d'un satellite thaïlandais, son nom est d'ailleurs le sigle de Thailand Earth Observation System-2.

Quant au passager secondaire, FORMOSAT-7R/TRITON, il a été développé par l'Agence Spatiale Taïwanaise (TASA). Cette technologie peut aider les scientifiques à calculer le champ du vent au-dessus des océans. Selon Arianespace, les données récoltées seront partagées avec la communauté météorologique mondiale. Elles pourront contribuer à la prévision de l'intensité et de la trajectoire des typhons.

10 charges utiles auxiliaires

S'ajoutent aux deux gros passagers, 10 charges utilises. "Ces petits satellites seront transportés comme charges utiles auxiliaires sur le système de déploiement innovant SSMS (Small Spacecraft Mission Service)", indique Arianespace. Présentation :

  • ANSER LEADER (Advanced Nanosatellite Systems for Earth observation Research), ANSER FOLLOWER 1 et ANSER FOLLOWER 2. Un groupe de trois cubesat envoyés pour étudier et surveiller la qualité des eaux intérieurs de la péninsule ibérique ;
  • ESTCube-2, fabriqué en Estonie. Il permettra notamment de qualifier une plate-forme de nanovaisseau spatial dans l'espace lointain pour de futures missions qui utiliseront la voile éolienne solaire électrique ;
  • Le projet N3SS (Nanosat 3U pour la Surveillance du Spectre). Sa mission : "détecter et localiser les brouilleurs radiofréquences sur le spectre civil", indique Arianespace.
  • PRETTY (Passive REflecTomeTry and dosimetrY) et MACSAT. Cette dernière charge part en mission de démonstration en orbite visant à démontrer la communication IoT (Internet des objets) sur la 5G.
  • PVCC (Proba-V Companion Cubesat). Cette charge vise à "tester les performances de la charge utile sur une plateforme cubesat afin de fournir des données pour soutenir l'étalonnage des missions d'observation de la Terre cubesat".
  • Et enfin, CSC-1 & 2, deux cubesats spéciales regroupant sept charges utiles provenant de cinq pays : Belgique, Espagne, Estonie, France et Tchéquie.