Depuis cette année, comme voulu au mois de septembre par Gabriel Attal (alors ministre de l’Education Nationale), les élèves de seconde ont débuté un stage de deux semaines en entreprise du 17 au 28 juin 2024. Mais, tous n’ont pas eu la chance d’en trouver un : sur 2646 jeunes concernés en Guyane, une bonne partie n’a pas réussi à trouver un stage mais ils devront quand même se présenter à leur lycée pour pointer leur présence. Cependant ils n’auront pas cours car les professeurs seront occupés par la surveillance du BAC qui a lieu au même moment.
Certaines entreprises ont joué le jeu en accueillant des stagiaires, c’est le cas de Guyane la 1ère, qui, cette année a accueilli une dizaine de stagiaires dans ses différents médias c’est-à-dire la radio, la télé, et le web…
C’est le cas de Kelyam âgée de 16 ans, et élève au lycée Leon Gontran Damas, comme chaque matin depuis lundi dernier, il fait une heure de route pour se rendre à son lieu de stage.
Il s’implique dans ce stage afin de découvrir le métier d’ingénieur du son. Mais il ne passera pas ses 2 semaines à s’occuper du son pour la radio, il découvrira d’autres métiers au sein de Guyane la 1ère comme le métier de mixeur (les journalistes après avoir écrit leurs textes, enregistrent leurs voix pour finaliser leurs reportages). Il a aussi expérimenté le montage à partir des vidéos réalisées par les journalistes. Cela l’a conforté, il restera sur sa première impression et son coup de foudre pour le métier d’ingénieur du son à la radio…
« Quand j’ai vu le métier d’ingénieur du son à la radio j’y ai découvert une passion est le salaire à aider à renforcer cette idée. »
Pour que les stagiaires aient envie de venir il faut aussi qu’ils aient un bon rapport avec leurs maîtres de stage. Kelyam a pu rencontrer plusieurs maîtres de stage car il s’est déplacé pour découvrir tous les métiers de Guyane la 1ère, son opinion est faite :
« Je trouve que mes maîtres de stage sont gentils tout en restant professionnels, ils me font très bien découvrir leur métier en me le décrivant. »
Mais Kelyam n’est pas seul, il est aussi accompagné de Logan âgé de 15 ans et qui est élève au lycée Lama-Prévot, en classe de CAV (Cinéma-AudioVisuel). Il est particulièrement intéressé par le cadrage et le montage vidéo. Il espère faire une carrière dans le doublage de films ou de séries au cinéma. Ce métier consiste à doubler les voix dans les films et les séries de langues étrangères afin de les traduire en français.
« J’aime le stage que je fais mais j’ai déjà une idée en tête et du coup je préfère rester sur le doublage pour le moment : le stage ne m’a pas fait changer d’avis. »
Logan aime beaucoup son stage mais les horaires lui ont posé un problème. Fixés de 9h à 13h avec une pose de 2h et ensuite une reprise de 15h à 17h, il a regretté de n'avoir rien à faire de 15h à 16h. Il ne se passait pas grand-chose durant ces heures, et devait rester assis à attendre en compagnie de Kelyam qui lui aussi n’avait rien à faire.
« Nos horaires ne sont pas pratiques, on nous fait revenir a 15h alors que l’on commence à faire quelque chose seulement vers 15h30 ou 16h. »
Un avis partagé par Kelyam, mais pas par Alain, un autre stagiaire âgé de 17 ans et également élève à Lama Prévot. Il a décidé de se tourner vers la partie numérique de Guyane la 1ère. Il va donc s’occuper de gérer les réseaux sociaux en travaillant, par exemple, sur la forme du logo du compte Instagram de Guyane la 1ère ou en y publiant des images et des vidéos qu’il a préalablement montées à l’aide d’un logiciel de montage.
« J’ai toujours quelque chose à faire de sympa et qui me donne envie de revenir le lendemain pour continuer. »
Alain se plaît tellement dans ce qu’il fait qu’il va complètement changer son idée de métier d’avenir. Avant son stage, il voulait devenir professeur d’anglais, finalement il optera pour un métier dans le journalisme numérique.
« Avant mon stage je voulais être professeur d’anglais mais le stage m’a fait comprendre que je voulais travailler dans le journalisme numérique car j’aime bien tout ce qui est montage et les réseaux sociaux. »
Durant ce stage de seconde, les stagiaires de Guyane la 1ère ont pu :
Soit confirmer leur choix de carrière soit au contraire changer d’idée de métier et opter pour une autre voie. C’est le cas de Kelyam qui a pu confirmer le métier qu’il souhaite faire plus tard c’est-à-dire ingénieur du son.
À l’inverse d’Alain à qui le stage a permis d’ouvrir d’autres perspectives sur son futur métier et lui a fait comprendre ce qu’il aimerait vraiment faire plus tard.
Ces jeunes ont eu de la chance d’avoir pu trouver un stage ce qui leur a permis d’avoir d’autres idées sur ce qu’ils pourraient faire plus tard. Ce qui n’est pas le cas d’une bonne partie des élèves de seconde en Guyane qui n’ont pas eu la chance de trouver un stage.
Il faut savoir que 2646 élèves de seconde ont dû effectuer un stage en même temps ce qui rendait l’accueil en entreprise difficile. Ils ne pouvaient pas être pris tous en même temps.