Très tôt dans la matinée, ce lundi 14 février 2022, plusieurs salariés de l'Opérateur Public Régional de Formation (OPRF) ont participé à un mouvement de grève devant les locaux de l’organisme, à Matoury. Les grévistes souhaitaient obtenir des réponses suite à l'annonce de fermeture prochaine de l’établissement public.
Les manifestants avaient deux interrogations principales. A savoir : que vont-ils devenir s’il y a bien une dissolution de l’OPRF ? Et où sont passés les salaires du mois de janvier ? Les salariés pointent du doigt des retards récurrents depuis 2021 et un flou quant à leur avenir professionnel. Ils se disent dans l’incertitude.
Les salaires de janvier en cours et plus de clarté
A l’issue d’une rencontre avec des élus de la Collectivité Territoriale de Guyane, à 10h00, les grévistes ont obtenu de premiers éléments de réponses. "On a appris ce matin que les choses étaient en bonne voie. Les mandats (liés aux salaires, NDLR) sont partis la semaine dernière, donc c’est un élément rassurant, mais ce n’est pas la seule inquiétude", explique Joanne Latidine, secrétaire générale adjointe de l’UTG OPRF.
Elle poursuit : "la semaine dernière, on a appris qu’il y aurait une possible dissolution ou liquidation (de la structure, NDLR), on ne sait pas. Il n’y avait pas d’élément sur un plan social éventuel, sur comment ça allait se passer. Donc il y a eu de grosses inquiétudes qui ont mené le personnel, ce matin, à venir poser des questions pour avoir des éléments plus clairs." Lors de la réunion avec la CTG, ils ont également eu des réponses à ce sujet.
En cas de fermeture de l’OPRF - ce qu’on ne souhaite pas - on a des garanties pour l’accompagnement.
Joanne Latidine, secrétaire générale adjointe de l’UTG OPRF
"Une dissolution pour une reconstruction"
Karine Cresson-Ibris, 12e vice-présidente de la CTG déléguée à la formation professionnelle était présente à cette rencontre. "Aujourd’hui, la gravité de la situation de l’OPRF nous oblige à réfléchir à plusieurs scénarii, à mettre les choses de façon transparente sur la table et à échanger avec le personnel", confie-t-elle.
Et de poursuivre : "parmi ces scénarii, oui, la possibilité d’une dissolution pour une reconstruction." Un autre "modèle" d’offre de formation et d’insertion pourrait être proposé aux Guyanais, explique Karine Cresson-Ibris. Les élus de la CTG devraient, à l’avenir, se concerter avec les salariés de l’OPRF afin de voir "comment [leurs] compétences peuvent s’insérer dans un nouveau projet".