Une partie du monde garde un œil attentif sur l'Amérique du Sud en ce moment. Les tensions entre le Venezuela et le Guyana sont vives et s'accentuent. Après le référendum lancé le 3 décembre sur l'intégration de l'Essequibo au Venezuela, Nicolas Maduro n'en a pas fini.
Mardi 5 décembre, le président vénézuélien a proposé de rédiger une loi pour créer une nouvelle province administrative dans la région de l'Essequibo, administrée par le Guyana. Il a également ordonné l'octroi de licences pétrolières dans le territoire riche en pétrole. Des déclarations qui inquiètent la communauté internationale.
Un appel à trouver "une solution pacifique"
Ce 8 décembre, la Russie a appelé à trouver une solution "pacifique". Cette question "doit être résolue dans un esprit de bon voisinage, en trouvant des solutions pacifiques et acceptables pour tous", a déclaré la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, dans un communiqué.
Juste avant, le 7 décembre, c'était le Royaume-Uni. Rappelons que le Guyana est une ancienne colonie britannique, le pays est indépendant depuis 1966. Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Cameron, a estimé que le Venezuela n'avait "aucun argument" qui pourrait justifier une action unilatérale dans le litige, relaie l'AFP.
"Ces frontières ont été fixées en 1899", a souligné David Cameron. Il prévoit de s'entretenir avec le président guyanien Irfaan Ali et "pour essayer de faire en sorte que cette mesure (le référendum, ndlr) très rétrograde qui a été prise n'aille pas plus loin".
Par ailleurs, les États-Unis ont annoncé jeudi 7 décembre, dans un communiqué, mener "des opérations aériennes" au Guyana "en collaboration avec les forces de défense" du pays. Le Brésil a, quant à lui, renforcé sa présence militaire au niveau des frontières avec le Guyana et le Vénézuela. Le président brésilien Lula appelle aussi à trouver une solution pacifique.