Inutile de vous rendre dans les cimetières de Cayenne, ce 31 octobre, ils sont fermés. Les travaux de nettoyage, désherbage, peinture se sont terminés le 30 octobre au soir. Des portes fermées, comme pour laisser un peu de répit aux habitants invisibles des cimetières avant la déferlante des 1er et 2 novembre.
Des illuminations
La Toussaint et la fête des défunts marquent une fois dans l’année, les rassemblements des familles et de proches célébrant la mémoire de leurs disparus. Les cimetières connaissent une activité inhabituelle, les sépultures sont nettoyées, refaites à neuf, fleuries. Le soir venu, des centaines de flammes de bougies illuminent la nuit. Ce lieu généralement obscur et ténébreux devient lumineux et vivant.
Les origines catholiques
La Toussaint, célèbre les saints. Beaucoup, pourtant choisissent ce jour-là pour honorer leurs morts en allant fleurir et se recueillir sur leurs tombes. Mais le 1er novembre, la fête de la Toussaint a été mise en place par l'Église catholique afin de célébrer tous les saints, qu'ils soient connus ou non. Le pape Boniface IV, en 610 de notre ère voulait ainsi honorer la mémoire des martyrs parmi les premiers chrétiens.
La Toussaint et souvent confondue avec la fête des défunts le 2 novembre. C’est avant tout une façon d’honorer ses proches, de montrer que même dans l’au-delà, leur mémoire est vivace. Les familles se retrouvent et échangent. L’essentiel est de partager, de se rappeler parfois une mère, un fils, un aïeul, une amie... Les défunts sont respectés. Ils revivent le temps de cette fête catholique.
Le 2 novembre est en effet, dans le calendrier liturgique, le jour officiel d'hommage à l'ensemble des défunts chrétiens. La Fête des morts ou Jour des morts, les proches s’assurent du salut de leurs âmes. La tradition est apparue dans les communautés de bénédictins, notamment à Cluny, peu avant l'an mil, avant de se propager à toute l'Europe avec l'assentiment des papes.
Se souvenir
Un temps de recueillement, de pause parfois. Quelle que soit l’évolution de la société guyanaise, l’attachement aux proches défunts reste indéfectible. Ces traditions sont bien ancrées dans l’inconscient collectif guyanais. Elles perdurent et ne se perdent pas, afin que le souvenir des ancêtres, de la lignée soit transmis de génération en génération.