Toussaint : les familles embellissent les tombes de leurs proches

Dans quelques jours, c’est le 1er novembre, la Toussaint. Les Guyanais rendront hommage à leurs défunts. Si les municipalités ont obligation de veiller tout au long de l’année au bon entretien du cimetière, les familles, elles, doivent conserver la concession en bon état. 
 
Dans quelques jours, c’est le 1er novembre, la Toussaint. Les Guyanais rendront hommage à leurs défunts en allant fleurir les tombes. Si les municipalités ont obligation de veiller tout au long de l’année au bon entretien du cimetière en s’occupant des voies d’accès, des espaces de séparation entre les sépultures et des clôtures, les familles, elles, doivent conserver la concession en bon état. La semaine précédant la Toussaint est ainsi l’occasion de restaurer les caveaux familiaux. Une tradition catholique encore très suivie par les familles guyanaises. Au cimetière municipal de Rémire-Montjoly, avenue Sainte-Rita, les sépultures sont ainsi magnifiées en mémoire des défunts.

 
Une affaire de famille

Frères et sœurs, côte à côte, pour chasser les mauvaises herbes qui grimpent le long des stèles. Francisca et Adilvado Guimares accomplissent cette tâche avec application. Après, il faudra fleurir, laver, poncer et repeindre de blanc chaque pierre tombale. 

« Depuis l’âge de nos parents, on vient au cimetière pour le nettoyage. Je pense que c’est fait avec amour. J’ai ma tante et ma mère de l’autre côté, j’ai ma sœur. Cela me rappelle des bonnes choses et voilà. »  

Francisca 


Une tradition qui perdure

Une tradition à respecter. Pour Alex Testu, pas question de confier ce travail à une entreprise ou à un jobeur. Son père, sa mère, son grand-père, sa grande sœur et son beau-frère sont enterrés côte à côte. 

« Ce n’est pas moi tout seul. Il y a mon frère, mes neveux, ma petite sœur qui viennent décorer les tombes. Ma nièce aussi vient nous aider. C’est pour l’amour de mes parents. Si je suis comme je suis là, si j’ai grandi c’est grâce à eux. Je fais cela pour eux. » 

Alex 


Plus loin, Evens Kerversaint discute avec l’un des jobeurs qui patientent chaque jour à l’entrée du cimetière :

« La mairie fait un premier travail en amont. Nous, on fait le reste : tout ce qui est nettoyage, récurage pour que la cave soit vraiment au meilleur de son jour, le jour J, afin de pouvoir honorer les membres de notre famille. Là je fais appelle à quelqu’un qui le fait pour nous depuis des années. » 

Evens Kerversaint 

  
L’heure est donc à l’entretien des tombes avant de les couvrir de fleurs. Au cimetière municipal de Rémire, les allées sont ratissées. Le lieu de recueillement est ainsi prêt à recevoir les familles dimanche dès l’aube.