Les policiers de la Paf ont désormais à leur disposition une nouvelle arme pour lutter contre le phénomène des mules : un arrêté préfectoral. Plus de 200 personnes se sont ainsi vues refuser l’accès à la salle d’embarquement de l’aéroport Félix Eboué.
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Les policiers de la Paf ont désormais à leur disposition une nouvelle arme pour lutter contre le phénomène des mules : un arrêté préfectoral. Celui-ci peut être notifié individuellement, sur la base de la législation visant à prévenir le risque de trouble à l’ordre public, lié ici au trafic de stupéfiant. Plus de 200 personnes se sont ainsi vues refuser l’accès à la salle d’embarquement de l’aéroport Félix Eboué, et ce pour une durée de trois jours. Mais cette opération n’est possible qu’après un important travail de ciblage, opéré en amont - notamment par la douane, avec l’appui d’autres services. Un travail d’investigation qui a des répercussions nationales.
Le nouveau dispositif anti-mules permettant de refuser à certaines personnes suspectées l’accès à la salle d’embarquement s’appuie sur un travail de ciblage. La vérification de certains critères permet de savoir si le futur passager a les caractéristiques des passeurs de cocaïne interpellés au cours de l’année précédente. Un travail d’enquête effectué par la douane en Guyane – avec d’autres services – est aussi réalisé en amont. Ses répercussions sont visibles dans l’ensemble de l’Hexagone.
Une tonne de cocaïne a été saisie en 2018 par les douaniers sur notre territoire, le double de l’année précédente. 500 passeurs ont été interpellés, dont une centaine avait ingéré la drogue conditionnée dans des ovules. Face à des réseaux structurés et très réactifs, les forces de l’ordre ont parfois recours à des moyens inattendus. Une guerre d’usure, sur un territoire qui est devenu une véritable zone de transit pour la cocaïne à destination de l’Hexagone.
Alexis Lopes, directeur régional des douanes invité de Mayouri info
Le ciblage comme arme
Le nouveau dispositif anti-mules permettant de refuser à certaines personnes suspectées l’accès à la salle d’embarquement s’appuie sur un travail de ciblage. La vérification de certains critères permet de savoir si le futur passager a les caractéristiques des passeurs de cocaïne interpellés au cours de l’année précédente. Un travail d’enquête effectué par la douane en Guyane – avec d’autres services – est aussi réalisé en amont. Ses répercussions sont visibles dans l’ensemble de l’Hexagone.
Guerre d'usure
Une tonne de cocaïne a été saisie en 2018 par les douaniers sur notre territoire, le double de l’année précédente. 500 passeurs ont été interpellés, dont une centaine avait ingéré la drogue conditionnée dans des ovules. Face à des réseaux structurés et très réactifs, les forces de l’ordre ont parfois recours à des moyens inattendus. Une guerre d’usure, sur un territoire qui est devenu une véritable zone de transit pour la cocaïne à destination de l’Hexagone.Alexis Lopes, directeur régional des douanes invité de Mayouri info