Trois mois de prison pour des chasseurs pris en flagrant délit de braconnage d'oeufs de tortues et d'iguanes sur l'Approuhague

La saisie des oeufs a été opérée dans une pirogue sur le fleuve Approuague
La semaine dernière, la police de l’environnement a intercepté une pirogue sur l’Approuague. Trois chasseurs étaient à bord,ils avaient avec eux 399 œufs de tortues podocnémides et d'iguanes. Ils ont été condamnés à 3 mois de prison ferme aménageables. 
Un braconnage d’œufs de tortue a été démantelé. Cela s'est passé le 8 septembre, la police de l’environnement a intercepté une pirogue sur l’Approuague. Trois chasseurs étaient à bord ils avaient avec eux 399 œufs de tortues podocnémides. Il faut savoir que la tortue podocnémide de Cayenne fait l’objet d’une protection intégrale.
Des hoccos plumés saisis par la SMPE
Dans cette prise il y avait aussi  4 hoccos, 33 œufs d’iguane, 2 caïmans, 2 pacs et un kinkajou. Le hocco et l’iguane quant à eux, font l'objet d’une limitation de leur prélèvement par l’arrêté préfectoral instaurant des quotas de chasse. Les oeufs d’iguane et de Podocnémide de Cayenne, ont été placés dans un élevage pour être mis sous incubateur afin de tenter l’éclosion artificielle. Les émergences qui survivront pourront être relâchées dans leur milieu naturel.
La tortue Pocdonémide de Guyane
 

Une condamnation de 3 mois ferme

Les 3 chasseurs ont été déférés au tribunal de Grande Instance de Cayenne. Ils ont écopé de 3 mois ferme, aménageables, et de 5000 euros d’amende avec sursis. Les fusils, l’embarcation et le moteur ont été saisis.
 
La tortue pocdonémide
La podocnémide de Cayenne est une tortue fluviatile, entièrement dépendante des cycles hydrologiques. Elle présente une large aire de répartition sur le bassin amazonien. En Guyane, l’espèce est restreinte à l’Est du département. Ses pontes ont lieu en saison sèche, généralement sur les bancs de sables peu élevés et isolés. La podocnémide de Cayenne connaît un déclin de ses populations sur l’ensemble de son aire de répartition, à cause du prélèvement des oeufs et de la perte de son habitat, du fait de l’orpaillage illégal et de la déforestation.
En Guyane, l’espèce est intégralement protégée et est classée comme « vulnérable » sur la liste rouge des espèces de reptiles menacés de Guyane. Toute atteinte à cette espèce constitue un délit passible de 3 ans d’emprisonnement et 150 000 euros d’amende.
ONCFS